Avant de prendre ma plume, je me suis agenouillée devant la statue de Marie: celle qui a donné à ma famille tant de preuves des maternelles préférences de la Reine du ciel ; je l'ai suppliée de guider ma main, afin de ne pas tracer une seule ligne qui ne lui soit agréable............

Comme le dit saint Paul:" Dieu a pitié de qui il veut, et il fait miséricorde à qui il veut faire miséricorde. Ce n'est donc pas l'ouvrage de celui qui veut , ni de celui qui court , mais de Dieu qui fait miséricorde." Thérèse de l'Enfant Jésus

mercredi 1 février 2012

Christ et les enfants








Wassilij Bakschejew (1862-1958) - Christ et les enfants - Musée des Beaux Arts Dnjepropetrovsk



Wassilij Bakschejew, célèbre peintre russe de paysages, a exécuté cette oeuvre en 1908.


Très influencé par l'impréssionnisme, il peint ici un sous-bois qui évoque le style de Monet dans sa manière d'avant 1880. Cependant, la végétation de bouleaux et de résineux y est typique de la Russie. Pleine de réminiscences de l'Evangile, la scène n'en actualise pourtant pas un épisode particulier.


Dans ce paysage d'ombre et de lumière, le peintre montre Jésus en son corps glorieux, tel qu'il apparut à Marie-Madeleine dans le jardin, au matin de la résurrection, mais, ici, ce sont deux enfants qui lui offrent des fleurs. On peut observer que le plus petit des deux a la spontanéité d'aller d'abord vers Jésus, pour n'offrir qu'une fleur après une fleur, alors que l'autre, plus âgé, a appris à amasser ....


Au clair-obscur de nos vies, nos pensées et nos actions sont comme les fleurs des champs, elles n'ont pas tôt fait de fleurir qu'elle fanent. Pour leur donner une dimension d'éternité, il nous faut redevenir comme les petits enfants à la foi inconditionnelle, qui ont la simplicité d'âme de tout remettre entre les mains de Jésus.


Les fleurs des sous-bois, discrètes et fugitives, rappellent aux chrétiens, par analogies, qu'il ne s'agit pas pour eux d'avoir des pensées géniales, ni d'accomplir des oeuvres extraordinaires, mais plutôt, dans l'humble quotidien, de ne rien faire qui ne soit fait par amour, donc de ne rien faire qui ne soit offrande au Père, par Jésus. Alors, chaque ligne de la prose éphémère de leur existence est transfigurée en écriture d'un Magnificat de louange éternelle.


Pierre-Marie Varennes - Magnificat - 02/12



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