Avant de prendre ma plume, je me suis agenouillée devant la statue de Marie: celle qui a donné à ma famille tant de preuves des maternelles préférences de la Reine du ciel ; je l'ai suppliée de guider ma main, afin de ne pas tracer une seule ligne qui ne lui soit agréable............

Comme le dit saint Paul:" Dieu a pitié de qui il veut, et il fait miséricorde à qui il veut faire miséricorde. Ce n'est donc pas l'ouvrage de celui qui veut , ni de celui qui court , mais de Dieu qui fait miséricorde." Thérèse de l'Enfant Jésus

vendredi 21 décembre 2012

Ma Thérèse .........



Vendredi 21 décembre 2012
(P 593, LT 230)
Je suis bien plus heureuse d'avoir été imparfaite que si, soutenue par la grâce, j'avais été un modèle de douceur... Cela me fait tant de bien de voir que Jésus est toujours aussi doux, aussi tendre envers moi !... Ah ! dès à présent je le reconnais ; oui toutes mes espérances seront comblées, oui le Seigneur fera pour nous des merveilles qui surpasseront infiniment nos immenses désirs !
(P 597, LT 241)
Je prie Jésus de faire luire sur votre âme le soleil de sa grâce. Ah ! ne craignez pas de lui dire que vous l'aimez, même sans le sentir, c'est le moyen de forcer Jésus à vous secourir, à vous porter comme un petit enfant trop faible pour marcher.
 

jeudi 13 décembre 2012

Le Très-Bas ........



L'automne 1182 , en Italie.


Une phrase venue du fond des siècles 
tournoie dans l'air ,
flotte un instant au-dessus d'une maison 
dans la ville d'Assisse , 
puis fond sur un nouveau-né 
endormi dans son berceau .

                        Aucun bruit .
             Aucune modification des apparences .

                                 Personne n'a rien vu .


        

               L'enfant ne s'est pas éveillé .


C'est toujours par un sommeil  
que les grandes choses commencent .
C'est toujours par le plus petit côté  
que les grandes choses arrivent .

   Il y a peu d’évènements dans une vie .
Les guerres , les fêtes et 
tout ce qui fait du bruit ne sont pas des évènements .

L’évènement est la vie qui survient dans une vie .

           Elle survient sans prévenir , sans éclat .

              L’évènement a la forme d'un berceau .

                      Il en a la faiblesse et la banalité . 

             L’évènement est le berceau de la vie .

                          On n'assiste jamais à sa venue .

          On n'est jamais contemporain de l'invisible .


Ce n'est qu'après coup ,
 ce n'est que longtemps après qu'on devine 
qu'il a dû se passer quelque chose .......

Christian Bobin

L'esprit de Liberté ...


Saint François de Sales le définit :
" un désengagement du coeur chrétien de toutes choses ,
 pour vivre la Volonté de Dieu reconnue ....."

" Nous demandons à Dieu , avant toutes choses , que son Nom soit sanctifié , 
que son Royaume advienne , 
que sa volonté soit faite en la terre comme au ciel .
Tout cela n'est autre chose sinon l'Esprit de Liberté ; 
car , pourvu que le Nom de Dieu soit sanctifié , 
que sa Majesté règne en nous , que sa Volonté soit faite , 
l'esprit ne se soucie d'autre chose ."



Puis en des lignes que nous devons méditer , 
il en indique les marques , les effets et les occasions .

"Première remarque .
Le coeur qui a cette liberté n'est point attaché aux consolations ,
 mais reçoit les afflictions avec toute la douceur que la chair peut permettre 
. Je ne dis pas qu'il n'aime et qu'il ne désire les consolations , 
mais je dis qu'il n'engage pas son coeur en icelles .

Deuxième remarque .
Il n'engage nullement son affection aux exercices spirituels ; 
de façon que si , par maladie ou autre accident ,
 il en est empêché , il n'en conçoit nul regret .
 Je ne dis pas aussi qu'il ne les aime , mais je dis qu'il ne s'y attache pas .



Il ne perd guère sa joie ,
 parce que nulle privation ne rend triste celui qui n'avait 
son coeur attaché nulle part .
 Je ne dis pas qu'il ne la perde , mais c'est pour peu.

Les effets de cette liberté sont une grande suavité d'esprit , 
une grande douceur et condescendance à tout ce qui n'est pas péché 
ou danger de péché ; 
c'est cette humeur doucement pliable aux actions de toute vertu et charité .

Exemple ;
Une âme qui s'est attaché à l’exercice de la méditation ,
 interrompez-là , vous la verrez sortir avec du chagrin , empressé et étonné .
Une âme qui a la vraie liberté sortira avec un visage égal 
et un coeur gracieux à l'endroit de l'importun qui l'aura incommodée ,
car ce lui est tout un , ou de servir Dieu en méditant , 
ou de le servir en supportant le prochain ;  
l'un et l'autre est la Volonté de Dieu ,
 mais le support du prochain est nécessaire en ce temps-là .

C'est là , nous dit le saint évêque, " la liberté des enfants bien-aimés " , 
à laquelle Jésus nous appelle , quand , après nous avoir demandé d'être
 "simples comme des colombes", 
Il nous invite à devenir " semblables à de petits enfants ."



" Un enfant , pendant qu'il est bien petit , note saint François de Sales , 
est réduit en une grande simplicité qui fait 
qu'il n'a autre connaissance que de sa mère ; 
il n'a qu'un seul amour , qui est pour sa mère , 
et en cet amour une seule prétention , qui est le sein de sa mère; 
étant couché dessus ce sein bien-aimé , il ne veut autre chose .

L'âme qui a la parfaite simplicité n'a qu'un amour , qui est Dieu ;
 et en cet amour , elle n'a qu'une seule prétention , 
qui est celle de reposer sur la poitrine du Père céleste , 
et là , comme un enfant d'amour , faire sa demeure , 
laissant entièrement tout le soin de soi-même à son bon Père , 
sans que jamais plus elle se mette en peine de rien , 
sinon de se tenir en cette sainte Confiance ."

Aux sources de la Joie  Chanoine F. Vidal






mercredi 12 décembre 2012






Revêtez l'humilité dans vos rapports 
les uns avec les autres. 

En effet Dieu s'oppose aux orgueilleux,
 aux humbles Il accorde sa grâce.

Tenez-vous donc humblement 
sous la main puissante de Dieu, 

pour qu'Il vous élève quand le jugement viendra.

Déchargez-vous sur Lui de tous vos soucis,
puisqu'Il s'occupe de vous.

1P 5 ,5b-7

lundi 10 décembre 2012

Préparez le chemin du Seigneur , préparez votre coeur !!!




Ce matin, il faudrait que 
notre imagination nous conduise à quelques milliers d’années
 et de kilomètres d’ici,  au bord du Jourdain.  
Que nous entendions le cri de joie, 
le cri exigeant aussi, 
l’appel de ce prophète du désert à la foule 
qui traverse le fleuve. 


« Préparez le chemin du Seigneur, 
Préparez le chemin du Seigneur »


Il faudrait que ce cri nous réveille ce matin.  
Oui, nous aussi, nous sommes appelés 
à vivre ce baptême de conversion…
si on traduit littéralement à vivre 
 « ce plongeon de retournement » vers Dieu.


 Les juifs de Palestine faisaient un geste concret pour manifester
 à eux-mêmes et aux autres leur désir 
d’accueillir Dieu pour qu’Il transforme leur vie…
 ils se plongeaient dans le Jourdain.


 Et moi quel geste concret je vais faire d’ici Noël 
pour me préparer à accueillir Celui qui vient ?


                           Visiter quelqu’un ?

                                       Reprendre contact ?

                                                  
         Prier davantage ?


                   Ecrire des cartes de vœux ?   
         

              Vivre une démarche de pardon ?...




Il est temps, MAINTENANT, 
d’aménager la crèche de notre cœur !


De l'homélie du Père Matthieu Lefrançois


vendredi 7 décembre 2012

L'Immaculée Conception






La première semaine d'Avent se termine
 et que de joie car demain ,
 on fête l'Immaculée Conception , 
la fête à Maman Marie ,
oui que de Joie 
d'avoir une Maman comme Elle !!!


Que nos pas soit guidés par Elle ,
 "une image" ; 
Maman Marie qui nous tient par nos deux mains 
et qui nous fait avancer pas à pas vers Dieu .....

Combien de fois l'a-t-Elle fait pour Jésus ,
 Lui demander d'en faire pareil ............


mercredi 5 décembre 2012



Ce premier dimanche de l’Avent nous permet 
d’avoir la joie de prendre symboliquement 
le cœur de Jésus comme messager 
de l’amour de DIEU pour tous les hommes sans exception.

Restez éveillés,  priez  , 
restez en relation avec le Seigneur 
pour vivre la promesse de bonheur.

Nous avons un point commun  ce matin,
avec  le prophète Jérémie ;
Nous aussi, nous connaissons tous des moments 
où nous sommes affolés de ce qui nous arrive à nous
 où à nos proches.
Tous les jours, nous voyons à la télévision 
des vies fracassés, des malheurs en tout genre.
Etre veilleurs,  
 croyant en Jésus- Christ ,
 c’est accepter de témoigner que  
malgré tous les malheurs qu’une lumière peut se lever.
Même si nous sommes au fond du trou,
nous ne sommes pas seuls.

Jésus est Vivant. 
 Fort :  Notre espérance est là.

Nous croyons en Jésus Sauveur,  Jésus Bonheur.


Nous avons besoin d’être sauvé, 
d’être délivrés de tous ces maux physiques 
et moraux dont tant de gens sont accablés 
et Jésus nous a donné  le mode d’emploi
 pour trouver le bonheur dans l’évangile de l’Amour,
 nous avons par écrit tous les 
ingrédients pour la recette du bonheur :
le problème, c’est de savoir lire dans nos vies
 tout ce qui a besoin d’être changé.
Et de savoir s’attaquer courageusement 
à tous les défauts qui empoisonnent nos vies 
et celles des autres.
Quel bonheur, il y a à s’oublier soi-même
 pour donner du bonheur aux autres :
 le "aimez-vous les uns les autres comme je 
vous ai aimés " demeure depuis toujours la règle d’or.
PAR EXCELLENCE ;
Jésus ne nous a pas seulement donné 
sa parole dans les évangiles,
Il nous offre chaque jour son aide, sa grâce ,
si  nous voulons bien l’accueillir .
Peu importe les mots que nous employons.
Mais à travers la prière ,
Les sacrements, nos célébrations,   
Il est là, présent et agissant.

IL   NOUS  PREND  PAR LA MAIN  ET PAR LE CŒUR 
POUR NOUS REDIRE 
« Vous tous qui voulez du bonheur, 
Je suis là avec vous le bonheur est à portée de mains. »
Alors,  je le crois, sincèrement ,
toute recherche du bonheur ailleurs
 qu’en nous même est vaine.

Le bonheur est dans l’instant présent dans ce que nous vivons 
et comment nous le vivons.
Il ne faut pas avoir peur du bonheur,  
c’est seulement un bon moment à passer.

Pour nous mettre en condition de vivre dans le bonheur,
nous sous-estimons le pouvoir d’un sourire,
d’un mot gentil, d’un compliment sincère.
Ils ont le pouvoir de changer une vie.

Nous sommes appelés  en ce temps de l’Avent 
à restez éveillés avec une énergie 
à décupler aux  services de tous ceux qui 
manquent d’amour .
Ils sont extrêmement nombreux ,
 ils attendent des signes de notre part,
 nous sommes appelés 
à donner du bonheur autour de nous,
au nom de Jésus Sauveur et Jésus Bonheur.
Avec la venue de Jésus entrons 
dans cette révolution de l’Amour.
AMEN

Homélie de Bernard Chellet

mardi 4 décembre 2012







 Le Seigneur donna l'ordre à un grand poisson 
d'engloutir Jonas. 

Jonas demeura dans ses entrailles 
trois jours et trois nuits.
 Dans les entrailles du poisson, 
il pria le Seigneur son Dieu.

 Il disait :« Dans ma détresse, 
je crie vers le Seigneur,
et Lui me répond ;
du ventre des enfers, 
j'appelle :Tu écoutes ma voix.

Du livre de Jonas

Accepter d'être accepté



 "   Avec des hauts et des bas , je m'efforce de ne pas me laisser sombrer .
Il faut lutter , résister à la tentation de se laisser aller ,
 de se laisser couler dans le désœuvrement complet .

Et puis il faut prier :
 Eucharistie , oraison prolongée , il faut sans cesse y revenir .
Il y a des jours où on ne peut plus . ( ......)
Si l'on touche le fond , il faut rebondir , repartir de l'avant . 
C'est un chemin de croix . "

Terrible combat à reprendre chaque jour , combat victorieux :
" Chaque fois que je me laisse vaincre par l'Amour de Jésus Crucifié 
en qui le Père des miséricordes me relève du bourbier 
où je me suis enfoncé et me lave dans les eaux très pures de l'Esprit Saint ",

" combat spirituel caché aux yeux des hommes , 
mais qui me rend solidaire du combat des apôtres ."

Le combat que mène Pierre - Etienne Lardeur est celui du renoncement 
à sa volonté propre , car il le sait , 

" Seul Jésus peut nous donner la grâce
 de mener le combat " 

contre toutes tentations de la révolte , de la désespérance et du repli .

La conversion ne consiste en rien d'autre
 qu'à s'abandonner avec Lui à la Volonté du Père .........

" Au point où j'en suis ,
 il n'y a plus qu'une seule chose que je crains vraiment de perdre ;
 l'estime de soi ,

" la dignité et la fierté "

 dont parle Charles de Foucauld ,
 qu'on peut rencontrer chez les plus humbles et les plus pauvres .

Cette estime de soi , quand on va au fond des choses ,
 n'est pas liée à nos réussites ou à nos qualités ,
 elle est fondamentalement liée au fait que 

" Dieu croit en moi " ,

 et dont à la conscience que j'ai de la confiance qu'Il me fait .



Pour mon compte , quand je perds cela de vue ,
 je succombe à la tentation de l'autodépréciation ,
 et la dépression n'est pas loin .

C'est seulement dans la prière , 
dans l'Adoration que je retrouve 
 que j'entretiens la certitude de ma valeur 
aux yeux de Dieu ,
 et c'est cela qui me fait vivre ."

C'est ainsi qu'acceptant d'être accepté par son Père et par ses frères humains ,
 Pierre-Etienne Lardeur parvient à donner sens à sa vie de prêtre ,
 à transformer en solidarité sa marginalité et son désespoir en compassion ............

" J'ai compris en profondeur 
que mon désespoir venait 
de ce que j'ai cessé d'être solidaire .

 En priant l'Esprit du Christ Ressuscité 
présent en moi , 
j'ai rénové la solidarité avec les autres , 
avec les plus pauvres que moi ........"

Le combat du Père Lardeur par Père Robert Scholtus

vendredi 30 novembre 2012

Bon temps de l'Avent !!








Bientôt c'est le temps de l'Avent.


 C'est la perspective qui s'ouvre sur Noël,

perspective de paix et de lumière

que le Christ vient apporter au monde

Tenons nos regards tendus vers cette aube nouvelle; 


Bon temps de l'Avent .


Père Victor

jeudi 29 novembre 2012

Ma Thérèse




(Poésie)
Pour supporter l'exil de la vallée des larmes,
Il me faut le regard de mon Divin Sauveur.
Ce regard plein d'amour m'a dévoilé ses charmes,
Il m'a fait pressentir le Céleste bonheur.
Mon Jésus me sourit quand vers Lui je soupire,
Alors je ne sens plus l'épreuve de la foi,
Le Regard de mon Dieu, son ravissant Sourire,
Voilà mon Ciel à moi !…

(P 393, LT 92)

(le démon) Il sait bien le perfide, qu'il ne peut faire pécher une âme qui voudrait être toute à Jésus, aussi n'essaye-t-il que de le lui faire croire.
C'est déjà beaucoup pour lui de mettre le trouble dans cette âme, mais pour sa rage il faut autre chose, il veut priver Jésus d'un tabernacle aimé ; ne pouvant entrer dans ce sanctuaire, il veut du moins qu'il demeure vide et sans maître ! Hélas ! que deviendra ce pauvre c¦ur ? Quand le diable a réussi à éloigner une âme de la Sainte Communion il a tout gagné...
Et Jésus pleure ! ma chérie, pense donc que Jésus est là dans le tabernacle exprès pour toi, pour toi seule, il brûle du désir d'entrer dans ton c¦ur va, n'écoute pas le démon, moque-toi de lui et va sans crainte recevoir le Jésus de la paix et de l'amour !... Ce qui offense Jésus, ce qui le blesse au c¦ur c'est le manque de confiance !...



mercredi 28 novembre 2012

Les 7 bougies de Tibhirine



S'il m’arrivait un jour - et ça pourrait être aujourd’hui - d’être victime du terrorisme qui semble vouloir englober maintenant tous les étrangers vivant en Algérie, j’aimerais que ma communauté, mon Eglise, ma famille, se souviennent que ma vie était donnée à Dieu et à ce pays. Qu’ils acceptent que le Maître Unique de toute vie ne saurait être étranger à ce départ brutal.
Qu’ils prient pour moi : comment serais-je trouvé digne d’une telle offrande ? Qu’ils sachent associer cette mort à tant d’autres aussi violentes laissées dans l’indifférence de l’anonymat. Ma vie n’a pas plus de prix qu’une autre. Elle n’en a pas moins non plus. En tout cas, elle n’a pas l’innocence de l’enfance. J’ai suffisamment vécu pour me savoir complice du mal qui semble, hélas, prévaloir dans le monde, et même de celui-là qui me frapperait aveuglément.
J’aimerais, le moment venu, avoir ce laps de lucidité qui me permettrait de solliciter le pardon de Dieu et celui de mes frères en humanité, en même temps que de pardonner de tout cœur à qui m’aurait atteint. Je ne saurais souhaiter une telle mort. Il me paraît important de le professer. Je ne vois pas, en effet, comment je pourrais me réjouir que ce peuple que j’aime soit indistinctement accusé de mon meurtre.
C’est trop cher payé ce qu’on appellera, peut-être, la "grâce du martyre" que de la devoir à un Algérien, quel qu’il soit, surtout s’il dit agir en fidélité à ce qu’il croit être l’Islam. Je sais le mépris dont on a pu entourer les Algériens pris globalement. Je sais aussi les caricatures de l’Islam qu’encourage un certain idéalisme. Il est trop facile de se donner bonne conscience en identifiant cette voie religieuse avec les intégrismes de ses extrémistes.
L’Algérie et l’Islam, pour moi, c’est autre chose, c’est un corps et une âme. Je l’ai assez proclamé, je crois, au vu et au su de ce que j’en ai reçu, y retrouvant si souvent ce droit fil conducteur de l’Evangile appris aux genoux de ma mère, ma toute première église, précisément en Algérie, et, déjà dans le respect des croyants musulmans. Ma mort, évidemment, paraîtra donner raison à ceux qui m’ont rapidement traité de naïf, ou d’idéaliste : "qu’il dise maintenant ce qu’il en pense !"
Mais ceux-là doivent savoir que sera enfin libérée ma plus lancinante curiosité. Voici que je pourrai, s’il plaît à Dieu, plonger mon regard dans celui du Père pour contempler avec Lui Ses enfants de l’Islam tels qu’il les voit, tout illuminés de la gloire du Christ, fruits de Sa Passion, investis par le Don de l’Esprit dont la joie secrète sera toujours d’établir la communion et de rétablir la ressemblance, en jouant avec les différences. Cette vie perdue, totalement mienne, et totalement leur, je rends grâce à Dieu qui semble l’avoir voulue tout entière pour cette joie-là, envers et malgré tout.
Dans ce MERCI où tout est dit, désormais, de ma vie, je vous inclus bien sûr, amis d’hier et d’aujourd’hui, et vous, ô amis d’ici, aux côtés de ma mère et de mon père, de mes sœurs et de mes frères et des leurs, centuple accordé comme il était promis !
Et toi aussi, l’ami de la dernière minute, qui n’aura pas su ce que tu faisais. Oui, pour toi aussi je le veux ce merci, et cet "A-Dieu" envisagé de toi. Et qu’il nous soit donné de nous retrouver, larrons heureux, en paradis, s’il plaît à Dieu, notre Père à tous deux.
Amen ! Inch Allah !"
Père Christian de Chergé
Alger, 1er décembre 1993

lundi 5 novembre 2012

Rester en son champ ...........



 " C'est  une chose certaine , 
qu'il n'y a rien qui nous empêche
 tant de nous perfectionner 
en notre vocation que d'aspirer à une autre ,
 car , en lieu de travailler au champ où nous sommes ,
nous envoyons nos boeufs avec la charrue ailleurs ,
 au champ du voisin ,
 où néanmoins nous ne pouvons pas
 moissonner cette année .


Et tout cela est une perte de temps ,
 et est impossible que , 
tenant nos pensées et espérances d'un autre côté ,
 nous puissions bien appliquer fortement notre coeur 
à la conquête des vertus requises 
au lieu où nous sommes . "

"C'est le mal des maux
 entre ceux qui ont des bonnes volontés ,
 qu'ils veulent toujours être 
ce qu'ils ne peuvent pas être .........

La nature a mis une loi entre les abeilles , 
que chacune d'icelles fasse le miel 
dedans sa ruche et des fleurs qui lui sont autour .

Nous n'avons pas la sagesse des abeilles 
et nous envions d'autres ruches .


C'est là , hélas !! chose commune,
 comme le déclare l’Évêque st François de Sales à Jeanne de Chantal.


Aux sources de la Joie avec St François de Sales , Chanoine F.Vidal

vendredi 26 octobre 2012

Une Parole féconde


Le film " Le discours du roi " de Tom Hooper , raconte comment le prince Albert , devenu roi d'Angleterre sous le nom de George VI , surmonta son bégaiement grâce à orthophoniste australien , Lionel Logue .
L'intrigue tourne autour d'une sorte de paradoxe : le roi doit apprendre à bien parler parce qu'il est roi ; ses paroles royales sont nécessaire pour donner vigueur à la nation dans un temps de guerre ; il doit parler comme un véritable roi soucieux d'avoir une influence sur son peuple .
Mais il ne peut apprendre à le faire qu'avec l'aide de ce roturier d'Australien qui insiste pour le traiter en égal .
Il a beau , ailleurs , être " Sa Majesté ", dans la chambre de Lionel , il est simplement Bertie . 
Et le roi doit apprendre à donner à son thérapeute le nom de Lionel .
C'est profondément pénible pour le roi ; mais c'est seulement dans un contexte d'égalité que son bégaiement peut être soigné .

C'est une parabole de la guérison du bégaiement qui handicap notre langage .
Nous avons nous aussi une vocation royale .
Nous sommes les enfants du Dieu Très-Haut et nous avons donc la vocation de dire des paroles qui donne vigueur , qui encouragent et construisent le Royaume de Dieu .
George VI est guéri en acceptant l'amitié d'un roturier .
Pour nous , c'est le chemin inverse : c'est le Roi Christ qui vient nous offrir son amitié, Lui dont la grâce nous guérit de la réalité , de l'amertume et de l'accusation .

Nous sommes plongés dans les eaux fécondes pour pouvoir apprendre à redire des paroles de bénédiction .
La première fois que le mot " bénir" est employé dans la Bible , c'est aussitôt après la création de l'homme et de la femme : " Dieu les bénit et leur dit : Soyez féconds et multipliez-vous "( Gn & , 28 ).






La bénédiction nous rend féconds; 
et nos paroles de bénédictions sont notre principale
manière de porter du fruit .

Faites le plongeon  Timothy Radcliffe 

jeudi 25 octobre 2012

Le Christ manifesté ......




 Je t'écris cette lettre avec l'espoir
 d'aller te voir bientôt.


 Mais au cas où je tarderais,
 je veux que tu saches 

comment il faut se comporter 
dans la Maison de Dieu
 c'est-à-dire dans la communauté,

l'Église du Dieu vivant, 

Elle qui est le pilier et le soutien de la vérité.

 Assurément, 

il est grand le mystère de notre religion :
 c'est le Christ manifesté dans la chair,
justifié par l'Esprit
 apparu aux anges,
proclamé chez les païens,
accueilli dans le monde par la foi
enlevé au ciel dans la gloire.

Timothée 13 (14,16)


Ce soir , dans le groupe de prières ,

 cette parole :

OUI , NOTRE DIEU EST GRAND !!!