Avant de prendre ma plume, je me suis agenouillée devant la statue de Marie: celle qui a donné à ma famille tant de preuves des maternelles préférences de la Reine du ciel ; je l'ai suppliée de guider ma main, afin de ne pas tracer une seule ligne qui ne lui soit agréable............

Comme le dit saint Paul:" Dieu a pitié de qui il veut, et il fait miséricorde à qui il veut faire miséricorde. Ce n'est donc pas l'ouvrage de celui qui veut , ni de celui qui court , mais de Dieu qui fait miséricorde." Thérèse de l'Enfant Jésus

vendredi 7 octobre 2011

Il y a des jours où cela bout!



J’en veux à ceux qui ont écrit les « vies de saints » que je lisais dans mon enfance. Sous prétexte d’édulcorer, on y présentait très souvent les choses comme si, youp la boum, suffit de faire sa prière, on a des vies très chouettes avec Jésus.

Quand j’ai commencé à creuser, par exemple la vie de mon grand ami saint Jean Bosco, je me suis aperçu que ça n’était pas si évident : failli mourir, s’est fait tirer dessus, ses confrères voulaient l’enfermer, et autres choses pas drôles. Et Thérèse d’Avila de dire un truc du genre « Seigneur, je comprends que vous ayez si peu d’amis, quand je vois comment vous les traitez. »

En fait, la vie chrétienne, c’est pas les Bisounours. C’est fait de doutes, de péchés pardonnés, de peurs, de pleurs, de saloperies, de chutes, d’insomnies, de mal de bide, de peur de mal faire, d’engueulades, de fuites, de rattrapages. C’est fait de « mais qu’est-ce que je fous là, je suis pas digne, j’ai pas le profil, y’a erreur de casting, mais bon Dieu, t’es encore fourré où si tu m’aimes, pourquoi je suis dans la merde comme ça en permanence, pourquoi je doute, j’ai peur, et tout me fait chier parfois. »

Sinon, c’est que tu ne vis que pour toi sans t’en rendre compte. Le mal et la mort rôdent, tout te pousse à douter, à te trahir, ceux qui devraient t’aider t’enfoncent.

Être chrétien, aujourd’hui, et toujours, c’est dire :

« Mon Dieu, je veux t’aimer, te suivre, et te servir, même si je doute parfois, même si j’en bave, même si je ne comprends rien. Je rêve de lumière, mais me vautre dans la poussière. Je tombe cent fois, Tu me relèves mille. Tout me tire vers le bas, Tu m’élèves. Au-delà de l’échec apparent, je veux combattre pour la vie, l’amour, la vérité. »

Et quand dans tes moments de doute, tu penseras que tout ça ne sert à rien, dis-toi que tu partages les combats des grands saints. Même si tu trembles, pleures, doutes, avec Christ, tu es vainqueur. Et couvert de tes larmes, de sang, de cicatrices, resté fidèle, tu pourras dire enfin, et à la fin : « et toi, la mort, ta gueule ! »

Florent Masson , tiré du site "étancher ma soif".

1 commentaire:

yvette ......... a dit…

et puis , ces jours où tout bout à l'intérieur , pourquoi , ne pas aller faire un tour du côté du Saint-Sacrement et admettre que là : " le Seigneur peut tout , il suffit de Lui demander et de Lui remettre tout .........."