Avant de prendre ma plume, je me suis agenouillée devant la statue de Marie: celle qui a donné à ma famille tant de preuves des maternelles préférences de la Reine du ciel ; je l'ai suppliée de guider ma main, afin de ne pas tracer une seule ligne qui ne lui soit agréable............

Comme le dit saint Paul:" Dieu a pitié de qui il veut, et il fait miséricorde à qui il veut faire miséricorde. Ce n'est donc pas l'ouvrage de celui qui veut , ni de celui qui court , mais de Dieu qui fait miséricorde." Thérèse de l'Enfant Jésus

mardi 21 mai 2013

L'Esprit de Dieu...........


St Serge Pentecôte 2013


La Pentecôte, c’est comme un nouveau départ dans l’aventure de la foi ! 
On pourrait dire, la fête de la maturité de la foi. 
Oui, à la Pentecôte, nous les catholiques, 
nous fêtons la fin de toutes les crises d’adolescence de la foi, 
nous célébrons la venue l’Esprit-Saint qui vient nous confirmer comme adultes dans la foi.

Vous savez peut-être que Pentecôte vient d’un mot grec qui signifie cinquante…
 dans la Bible on utilise le nombre 40 pour désigner une période très longue, 
40 ans dans le désert pour les hébreux, 
40 jours de jeûne et de combat spirituel pour Jésus au début de sa mission… 
mais alors, si 40 c’est long… 50 c’est très long !

Oui, c’est sans doute un message : les 50 jours de la Pentecôte 
nous disent « pour faire un croyant adulte dans sa foi, 
mon Dieu que c’est long ! »
 et pourquoi c’est long ? 
mais… parce que être adulte dans la foi, 
ça ne veut pas dire seulement savoir des tas de choses sur Jésus,
 ni avoir lu toute la Bible ni même tout comprendre quand on récite le credo…
 ça va peut-être vous étonner… 
mais être adulte dans la foi, ça signifie 
apprendre à se laisser faire, 
à se laisser conduire par l’Esprit de Dieu. 

Et pour ça vraiment, il en faut du temps, peut-être même le temps d’une vie… 
oh oui il faut du temps pour apprendre à ne pas tout contrôler de ma vie,
 ne pas être esclave de mes peurs, de mes pulsions 
et de mes préjugés mais apprendre à me laisser conduire par l’Esprit de Dieu dans la confiance.

Il était une fois un évêque qui venait d’être nommé évêque par le pape Jean XXIII. Evêque, c’est une grande responsabilité… et cet homme en avait vraiment conscience, tellement d’ailleurs qu’il n’arrivait plus à fermer l’oeil de la nuit. Un jour, il rend visite au pape à Rome et Jean XXIII l’interroge « ça ne fait pas très longtemps que je vous ai nommé évêque, comment allez-vous ? - oh très saint Père, c’est difficile, j’en dors plus la nuit. – je comprends lui répond Jean XXIII, moi c’était pareil quand les cardinaux m’ont élu pape… je me disais je ne serai jamais à la hauteur de cette tâche… et j’arrivais plus à dormir. Et puis un jour je me suis dit « mais Jean… est-ce que c’est toi qui dirige l’Église ?... ou est-ce que c’est l’Esprit Saint ?... oui c’est l’Esprit Saint… alors dors ! »


Vous voyez : devenir adulte dans la foi, 
c’est apprendre à laisser toute sa place à l’Esprit de Dieu dans notre vie, 
dans nos choix et jusque dans toutes nos petites habitudes. 
Peut-être qu’être adulte dans la foi 
c’est arrêter de me prendre trop au sérieux… 
avoir même un peu d’humour sur moi-même… 
et par contre choisir de prendre au sérieux le Don de Dieu, sa présence fidèle, 
sa miséricorde et ses appels qui me poussent à sortir de moi-même.

Alors notre vie devient spirituelle, habitée par l’Esprit, 
alors, guidés et fortifiés par le souffle de Dieu, nous sommes moins inquiets, 
nous pouvons même être remplis d’audace et de confiance,
 devenir beaucoup plus libres par rapport au regard des autres 
pour agir non plus comme des esclaves de la publicité et
 des clichés de nos sociétés mais comme des fils qui savent à peu près 
conduire leur barque au milieu des tempêtes de l’existence…






Dieu n’est pas un aérosol disait récemment le pape François
 dans une de ses homélies,
 c’est une personne !
 Cette affirmation est importante pour l’Esprit Saint. 
Vous connaissez les images que la Bible nous donne 
pour parler de la troisième personne de la Trinité : 
le vent, le feu et la lumière, la blancheur des vêtements,
 l’onction de l’huile et le signe de la colombe.

S’il y a tant d’images, 
c’est qu’on ne peut pas enfermer l’Esprit Saint dans une définition. 
L’Esprit excède toujours ce que nous pouvons dire de lui.

Il est le souffle créateur 
qui plane sur les eaux et anime la glaise de notre humanité. 

Il est le feu du buisson ardent 
qui attire Moïse et enflamme les apôtres du zèle apostolique.

 Il est ce souffle 
qui redonne vie aux ossements desséchés comme nous dit Ézéchiel. 

Il est aussi le souffle ténu de la brise légère 
qui vient réconforter Elie. 

Il est le vent de Pentecôte 
qui empêche l’Église de sentir le renfermé 
mais qui la pousse à sortir d’elle-même 
pour annoncer et vivre de la Bonne Nouvelle du Christ ressuscité !

Aujourd’hui, nous aussi nous pouvons mettre les barques de nos vies 
et de notre Église sous le vent de l’Esprit.
 Bien sûr nous ne choisissons pas d’où vient le vent… ni où il va…
 mais nous pouvons tendre la voile dans le bon sens.
En sachant aussi qu’avec l’Esprit nous n’irons peut-être pas en ligne droite…
 mais comme le savent les bons marins, il nous faudra tirer des bords, 
accepter d’avancer en diagonale vers la sainteté.........


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