Avant de prendre ma plume, je me suis agenouillée devant la statue de Marie: celle qui a donné à ma famille tant de preuves des maternelles préférences de la Reine du ciel ; je l'ai suppliée de guider ma main, afin de ne pas tracer une seule ligne qui ne lui soit agréable............

Comme le dit saint Paul:" Dieu a pitié de qui il veut, et il fait miséricorde à qui il veut faire miséricorde. Ce n'est donc pas l'ouvrage de celui qui veut , ni de celui qui court , mais de Dieu qui fait miséricorde." Thérèse de l'Enfant Jésus

mercredi 6 juillet 2011

Être pleins de générosité

L’important pour un être vraiment libre est de pouvoir construire sa vie au lieu de la subir. Si je subis des événements sans adhésion intérieure, sans oui profond, je ne crée plus mon histoire. Je perds ma liberté de décision, je ne suis plus capable d’inventer ma vie. J’ai l’impression qu’on m’a volé ma vie, que d’autres ou les événements en ont décidé à ma place. N’est-ce pas ce que nous éprouvons confusément chaque fois que l’autre vient interférer dans notre vie et nous oblige à accueillir sa demande, son ordre, sa remarque, sa façon d’agir ou de se comporter ou tout simplement sa présence ? Or, être pleins de générosité c’est construire sa vie sur le don de soi, sans calcul, sans limites… Cette générosité accepte que l’autre entre dans ma vie puisque ma vie déjà lui appartient, que je la lui ai donnée… Le Cardinal Ratzinger écrivait :


« Mais revenons aux paroles du Christ qui nous dit : C’est quand tu crois que tu dois être ton seul maître et te défendre toi-même que tu te perds. Car tu n’es pas construit comme une île, tu n’es pas un moi qui repose sur lui-même, mais tu es construit pour l’amour et donc pour te donner, pour renoncer, pour être émondé de toi-même. C’est seulement si tu te donnes, si tu te perds, comme le Christ le dit, que tu pourras vivre. » (Cal Ratzinger, Le sel de la terre, p. 163-164)

Là se trouve la grande difficulté : accepter d’être émondé par l’autre, d’être taillé et donc amputé, semble-t-il, de quelque chose de soi, même si c’est d’une branche sans fruit. Alors que c’est seulement si tu te donnes, si tu te perds, comme le Christ le dit, que tu pourras vivre.
 
Dom Victor

Aucun commentaire: