Avant de prendre ma plume, je me suis agenouillée devant la statue de Marie: celle qui a donné à ma famille tant de preuves des maternelles préférences de la Reine du ciel ; je l'ai suppliée de guider ma main, afin de ne pas tracer une seule ligne qui ne lui soit agréable............

Comme le dit saint Paul:" Dieu a pitié de qui il veut, et il fait miséricorde à qui il veut faire miséricorde. Ce n'est donc pas l'ouvrage de celui qui veut , ni de celui qui court , mais de Dieu qui fait miséricorde." Thérèse de l'Enfant Jésus

jeudi 23 juin 2011

Rembrandt peintre du Christ



Devant ce tableau de Rembrandt, nous voici spectateurs d’un instant regardés par le Christ… Et quel regard !...

De loin on reconnait le style de Rembrandt, sa palette aux teintes sombres et chaudes d’où émergent des halos de lumière jaune presque blanc… On s’approche et nous voici devant ce portait en buste aussi grand que nous : Il nous fait face et nous regarde intensément. Son visage lumineux semble un peu lointain mais les lèvres dessinent un léger sourire. Les autres tableaux autour nous permettent de saisir combien le peintre a voulu rendre pleinement humain ce Jésus : plusieurs portraits de jeunes hommes juifs installés dans la Hollande tolérante du XVIIème siècle sont présentés et on perçoit le « cousinage ».

Il est là sortant de l’ombre, détaché du temps pour être présent à l’aujourd’hui…

Il se tient droit les bras croisés. Sa main gauche est éclairée par une lumière qui semble sortir de la manche. On voit au-dessus de la manche le pouce droit lui aussi étonnamment éclairé : une petite forme lumineuse qui nous fait sortir du réalisme pour passer à la foi… Cette lumière sur les mains du Christ ne vient-elle pas de l’intérieur de Lui, de son cœur tout proche ?

Il y a la foule de l’exposition qui se presse d’un tableau à l’autre, ceux qui se collent aux tableaux, ceux qui se plantent devant, ceux qui tournent avec leur oreillette débitant les commentaires monocordes au sujet des tableaux les plus signifiants… Malgré l’attention de chaque visiteur, la foule fait bruit, brouhaha. Un peu de tournis devant le nombre d’œuvres présentées, devant la multiplicité des techniques employées et la virtuosité des artistes.

Et puis au bout d’un moment vous vous laissez absorber par le portrait et son énigme. Tout s’efface quelques instants pour regarder, se laisser toucher non seulement par l’art sublime du peintre mais par la Présence qui émane de l’œuvre.

Mystère de l’amour de Dieu : s’être fait homme et offrir aux hommes sa ressemblance. Mystère du peintre qui a médité toute sa vie ce grand mystère et nous offre par son génial talent de le percevoir…

1 commentaire:

yvette ......... a dit…

Merci, Marie-Bé de cette superbe peinture et du joli commentaire ,
une chose , je ne m'étais même pas aperçu qu'il y avait un brouhaha !!!!