L’oeuvre de l’évangélisation suppose, dans l’évangélisateur, un amour fraternel toujours grandissant envers ceux qu’il évangélise. Ce modèle d’évangélisateur qu’est l’Apôtre Paul écrivait aux Thessaloniciens cette parole qui est un programme pour nous tous : “ Telle était notre tendresse pour vous que nous aurions voulu vous livrer, en même temps que l’Evangile de Dieu, notre propre vie, tant vous nous étiez devenus chers ”.[127] Quelle est cette affection ? Bien plus que celle d’un pédagogue, elle est celle d’un père ; et plus encore : celle d’une mère.[128] C’est cette affection que le Seigneur attend de chaque prédicateur de l’Evangile, de chaque bâtisseur de l’Eglise. Un signe d’amour sera le souci de donner la vérité et d’introduire dans l’Unité. Un signe d’amour sera également de se dévouer sans réserve ni retour à l’annonce de Jésus-Christ. Permettez-Nous de faire mention de quelques autres signes de cet amour.
Un autre signe de cet amour est le souci de ne pas blesser l’autre, surtout s’il est faible dans sa foi,[129] avec des affirmations qui peuvent être claires pour les initiés, mais qui pour les fidèles peuvent être source de perturbation et de scandale, comme une blessure dans l’âme.
Un signe d’amour sera aussi l’effort de transmettre aux chrétiens non pas des doutes et des incertitudes nés d’une érudition mal assimilée, mais des certitudes solides, parce que ancrées dans la Parole de Dieu. Les fidèles ont besoin de ces certitudes pour leur vie chrétienne ; ils y ont droit, en tant qu’enfants de Dieu qui, entre ses bras, s’abandonnent entièrement aux exigences de l’amour.
Paul VI
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire