BEAUCOUP DE PERSONNES MANQUENT DE L’EXPÉRIENCE DE LA BONTÉ DE DIEU
BULLETIN des paroisses Saint FÉLIX - Saint PASQUIER - Saint SIMILIEN
28ème dimanche ordinaire - A - 9 octobre 2011 -
semaine 41
"Nous voyons que dans notre monde riche occidental il y a un manque. Beaucoup
de personnes manquent de l’expérience de la bonté de Dieu. Elles ne trouvent aucun point de contact avec les Églises institutionnelles et leurs structures traditionnelles."
Ainsi s’exprimait le pape Benoît XVI le 24 septembre dernier lors de sa rencontre avec le "laïcat catholique allemand" à Fribourg en Brigsau. Et il ajoutait ces phrases d’une force qui rappelle les discours de Jésus aux pharisiens:
"En Allemagne, l’Église est organisée de manière excellente. Mais, derrière les structures, se trouve-t-il aussi la force spirituelle qui leur est relative, la force de la foi au Dieu vivant ? Sincèrement nous devons dire qu’il y a excédent de structures par rapport à l’Esprit. J’ajoute: la vraie crise de l’Église dans le monde occidental est une crise de la foi. Si nous n’arrivons pas à un véritable renouvellement de la foi, toute la réforme structurelle demeurera inefficace."
Quelle rudesse ! Mais, comme pour Jésus, c’est la rudesse de la Miséricorde ! Benoît XVI, en effet, est à la fois rude - il appelle à la conversion - et doux - la miséricorde et le pardon sont au coeur de sa parole.
Et cette apostrophe du Pape aux chrétiens de son propre pays nous interroge tous, chrétiens de France, chrétiens de nos paroisses Saint Félix, Saint Pasquier, Saint Similien, à commencer par moi, votre pasteur.
Nos communautés paroissiales semblent bien "tourner" ; nous aimons nous y retrouver entre amis ; beaucoup d’entre nous s’y trouvent bien.
Mais où en sommes-nous, les uns et les autres, quant au renouvellement profond de notre foi ? Allons-nous vraiment vers ceux de nos entourages divers (géographique, familial, amical, professionnel) qui attendent, sans le savoir, de faire l’expérience de la bonté de Dieu ?
Montrons-nous leur vraiment le chemin vers la source, où ils pourront satisfaire leur désir de vie le plus profond ? En un mot, sommes-nous vraiment missionnaires, ou sommes-nous simplement de bons cathos heureux de se retrouver entre eux le dimanche, quitte à changer d’église, dès que le"programme" nous plaira moins ?
Lisons donc plutôt ce que le Pape ajoute: "Revenons aux personnes auxquelles manque l’expérience
de la bonté de Dieu. Elles ont besoin de lieux, où elles puissent se mettre à parler de leur nostalgie intérieure. Et ici nous sommes appelés à chercher de nouvelles voies de l’évangélisation.
Une telle voie pourrait être les petites communautés, où se vivent les amitiés, qui sont approfondies
dans la fréquente adoration communautaire de Dieu. Ici il y a des personnes qui racontent leurs petites expériences de foi sur leur lieu de travail et dans le milieu de la famille ou des connaissances témoignant, de cette façon, une nouvelle proximité de l’Église avec la société."
1 commentaire:
Yvette
Je connais le prêtre qui a écrit cela... C'est celui qui nous a marié! Et je vois à nouveau avec quelle profondeur il vit son ministère... Ce qu'il dit est très juste... Nous ne pouvons jamais nous satisfaire à l'idée que notre communauté est réussie...Je suis sûre que tu approuves et que tu t'appliques à ce qui est souligné : ce besoin d'amitié et d'attention de proximité...
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