Avant de prendre ma plume, je me suis agenouillée devant la statue de Marie: celle qui a donné à ma famille tant de preuves des maternelles préférences de la Reine du ciel ; je l'ai suppliée de guider ma main, afin de ne pas tracer une seule ligne qui ne lui soit agréable............

Comme le dit saint Paul:" Dieu a pitié de qui il veut, et il fait miséricorde à qui il veut faire miséricorde. Ce n'est donc pas l'ouvrage de celui qui veut , ni de celui qui court , mais de Dieu qui fait miséricorde." Thérèse de l'Enfant Jésus

jeudi 13 janvier 2011

Bonne Fête Yvette!


Aime-Moi

Aime-Moi, tel que tu es.


Je connais ta misère, les combats et les tribulations de ton âme ;

la faiblesse et les infirmités de ton corps ;

je sais ta lâcheté, tes péchés, tes défaillances ;

je te dis quand même : "Donne-Moi ton coeur, aime-Moi comme tu es."

Si tu attends d'être un ange pour te livrer à l'amour, tu ne m'aimeras jamais.

Même si tu retombes souvent, dans ces fautes que tu voudrais ne jamais connaître,

même si tu es lâche dans la pratique de la vertu, je ne te permets pas de ne pas M'aimer.

Aime-Moi comme tu es.

A chaque instant et dans quelque position que tu te trouves,

dans la ferveur ou dans la sécheresse,

dans la fidélité ou dans l'infidélité. Aime-Moi tel tu es.

Je veux l'amour de ton coeur indigent ;

si pour m'aimer tu attends d'être parfait, tu ne m'aimeras jamais.

Ne pourrais-je pas faire de chaque grain de sable

un séraphin tout radieux de pureté, de noblesse et d'amour ?

Ne pourrais-je pas, d'un seul signe de ma volonté faire surgir du néant

des milliers de saints, mille fois plus parfaits et plus aimants que ceux que j'ai créés ?

Ne suis-je pas le Tout-Puissant ?

Et s'il me plaît de laisser pour jamais dans le néant

ces êtres merveilleux et de leur préférer ton pauvre amour !

Mon enfant, laisse-moi t'aimer, je veux ton coeur.

Je compte bien te former

mais en attendant, je t'aime comme tu es.

Et je souhaite que tu fasses de même :

je désire voir, du fond de ta misère, monter l'amour.

J'aime en toi jusqu'à ta faiblesse.

J'aime l'amour des pauvres ;

je veux que, de l'indigence, s'élève continuellement

ce cri : Seigneur, je vous aime.

C'est le chant de ton coeur qui m'importe.

Qu'ai-je besoin de ta science et de tes talents ?

Ce ne sont pas des vertus que je te demande,

et si je t'en donnais, tu es si faible

que bientôt l'amour-propre s'y mêlerait : ne t'inquiète pas de cela.

J'aurais pu te destiner à de grandes choses :

Non, tu seras le serviteur inutile,

je te prendrai même le peu que tu as,

car je t'ai créé pour l'amour. Aime!

L'amour te fera faire tout le reste sans que tu y penses ;

ne cherche qu'à remplir le moment présent de ton amour.

Aujourd'hui je me tiens à la porte de ton coeur

comme un mendiant, Moi, le Seigneur des seigneurs.

Je frappe et j'attends,

hâte-toi de m'ouvrir,

n'allègue pas ta misère.

Ton indigence, si tu la connaissais pleinement,

tu mourrais de douleur.

Cela seul qui pourrait me blesser le coeur,

ce serait de te voir douter et manquer de confiance.

Je veux que tu penses à moi à chaque heure du jour et de la nuit,

je ne veux pas que tu poses l'action la plus insignifiante

pour un motif autre que l'amour.

Quand il te faudra souffrir, je te donnerai la force ;

tu m'as donné l'amour, je te donnerai d'aimer

au-delà de ce que tu as pu rêver.

Mais souviens-toi : "Aime-Moi, tel que tu es."

N'attends pas d'être un saint

pour te livrer à l'Amour,

sinon tu n'aimeras jamais.


Père Henri Caffarel, d'après un texte anonyme

1 commentaire:

yvette ......... a dit…

Marie-Bé , ce texte , merci !!!
attention délicate !!!