Avant de prendre ma plume, je me suis agenouillée devant la statue de Marie: celle qui a donné à ma famille tant de preuves des maternelles préférences de la Reine du ciel ; je l'ai suppliée de guider ma main, afin de ne pas tracer une seule ligne qui ne lui soit agréable............

Comme le dit saint Paul:" Dieu a pitié de qui il veut, et il fait miséricorde à qui il veut faire miséricorde. Ce n'est donc pas l'ouvrage de celui qui veut , ni de celui qui court , mais de Dieu qui fait miséricorde." Thérèse de l'Enfant Jésus

mardi 20 décembre 2011



"LA TRISTESSE, C’EST LE REGARD SUR SOI;

LA JOIE, C’EST LE REGARD SUR DIEU"


"La tristesse, c’est le regard sur soi ; la joie, c’est le regard sur Dieu !" Médite-moi ces mots-là et tu y trouveras le secret du bonheur.
Les âmes étouffent parce qu’elles sont étroites ; et elles sont étroites parce qu’elles restent dans les bornes de leur tout petit moi. C’est tout naturel qu’elles manquent d’air, dans cette prison-là.

Il faut en sortir. Nous sommes plus grands que nous ; voilà pourquoi nous souffrons en nous. Nous sommes grands comme Dieu, mais à la condition d’entrer en Lui.

Tout cela paraît compliqué et mystérieux, car nos mots ne sont pas faits pour traduire des réalités pourtant très simples.
En effet, il faut tout simplement croire que Dieu est vraiment présent en nous, qu’Il y vit sa vie éternelle, et que lorsque tu te tournes vers Lui par la confiance et l’amour, tu Le fais vivre en toi.

Il faut sortir de toi, penser à Dieu au lieu de penser à toi, faire sauter la serrure de la prison étroite et sombre, et ainsi entrer dans un horizon immense, que la souffrance, la peine, la mort sous toutes ses formes, ne limitent pas.

Sortons de nous !


Entrons en Dieu !


À une certaine profondeur d’âme, on est nécessairement et uniquement optimiste. On rencontre une certaine lumière où tout est beau. En surface, on ne voit que ridicule, sottise ou méchanceté: cela tient à ce qu’en surface on ne voit que des êtres, et souvent des parts d’être, et qu’en profondeur on trouve l’Être.

Les difficultés que nous rencontrons ne sont pas des obstacles insurmontables. Dieu proportionne sa grâce aux besoins.
Nous oublions trop cela, parce que nous oublions trop que Dieu nous aime, ce qui est l’unique source de notre joie.

Nous pouvons donc nous confier à Lui dans toutes nos difficultés.
La grâce ne supprime pas ces difficultés, mais elle nous donne de les faire servir à notre bien. Il les a toutes prévues ; et Il nous a préparé un secours qui nous fait supérieurs à toutes ces difficultés.

Malheureusement nous oublions ce secours ; nous nous regardons nous-mêmes, nous nous voyons si faibles !
Nous avons peur. Nous avons raison d’avoir peur de notre faiblesse, mais nous avons tort de voir cette faiblesse sans le secours divin qui la fortifie.

Supprimons donc impitoyablement du chemin de notre vie les doutes, et remplaçons-les immédiatement dès qu’ils se produisent, par l’acte de foi en l’Amour de Dieu, seul source de notre joie.

Mon idée, ma grande idée, mon idée que je voudrais unique, c’est que tout est prévu, préparé, ordonné ou permis, et réalisé à chaque seconde par la volonté toute-puissante de quelqu’un qui nous aime.

Une vie simple et donc joyeuse est une vie qui se passe dans l’union de foi à cet Amour.

Dom Augustin GUILLERAND, chartreux (1877-1945)



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