Nombreux sont les humains qui ne savent pas aimer : c’est pourquoi ils possèdent, ils étouffent, ils gavent, ils flattent, ils enchaînent. D’une mère qui ne lâche pas son petit d’une semelle, ou d’un père complaisant qui passe tout à son enfant on ne peut dire qu’ils « aiment trop » : non, ils ont une peur immense d’être abandonnés […]
Sans amour, la vie ne vaut pas d’être vécue. L’avions-nous oublié, nous les adultes sérieux, réalistes, endurcis ? Avons-nous à ce point barricadé portes et fenêtres que nous refusions d’entendre ce cri ? Certes, que des enfants, des adolescents nous rappellent cette vérité première et qu’ils soient prêts à en mourir, cela nous remue étrangement. Mais cette constatation s’accompagne de douleur, elle rouvre une blessure que chacun avait colmatée afin de vivre bien tranquillement. Car chacun le sait au fond de lui : plus il développera ses capacités d’attention et d’amour, et plus il sera bouleversé, déchiré, crucifié. Alors, mieux vaut rester dans son bunker solide, dans son pavillon coquet. Sans folie, sans grandeur, mais à l’abri.
Jacqueline Kelen (« La Faim de l’Âme »)
1 commentaire:
non , vaut mieux s'ouvrir et savoir s'aimer ,être vulnérable pour pouvoir avancer dans l'Amour .........
Enregistrer un commentaire