St Serge Pentecôte 2013
La Pentecôte, c’est comme un nouveau départ dans l’aventure de la foi !
On pourrait dire, la fête de la maturité de la foi.
Oui, à la Pentecôte, nous les catholiques,
nous fêtons la fin de toutes les crises d’adolescence de la foi,
nous célébrons la venue l’Esprit-Saint qui vient nous confirmer comme adultes dans la foi.
Vous savez peut-être que Pentecôte vient d’un mot grec qui signifie cinquante…
dans la Bible on utilise le nombre 40 pour désigner une période très longue,
40 ans dans le désert pour les hébreux,
40 jours de jeûne et de combat spirituel pour Jésus au début de sa mission…
mais alors, si 40 c’est long… 50 c’est très long !
Oui, c’est sans doute un message : les 50 jours de la Pentecôte
nous disent « pour faire un croyant adulte dans sa foi,
mon Dieu que c’est long ! »
mon Dieu que c’est long ! »
et pourquoi c’est long ?
mais… parce que être adulte dans la foi,
ça ne veut pas dire seulement savoir des tas de choses sur Jésus,
ni avoir lu toute la Bible ni même tout comprendre quand on récite le credo…
ça va peut-être vous étonner…
mais être adulte dans la foi, ça signifie
apprendre à se laisser faire,
à se laisser conduire par l’Esprit de Dieu.
Et pour ça vraiment, il en faut du temps, peut-être même le temps d’une vie…
oh oui il faut du temps pour apprendre à ne pas tout contrôler de ma vie,
ne pas être esclave de mes peurs, de mes pulsions
et de mes préjugés mais apprendre à me laisser conduire par l’Esprit de Dieu dans la confiance.
Vous voyez : devenir adulte dans la foi,
c’est apprendre à laisser toute sa place à l’Esprit de Dieu dans notre vie,
dans nos choix et jusque dans toutes nos petites habitudes.
Peut-être qu’être adulte dans la foi
c’est arrêter de me prendre trop au sérieux…
c’est arrêter de me prendre trop au sérieux…
avoir même un peu d’humour sur moi-même…
et par contre choisir de prendre au sérieux le Don de Dieu, sa présence fidèle,
sa miséricorde et ses appels qui me poussent à sortir de moi-même.
Alors notre vie devient spirituelle, habitée par l’Esprit,
alors, guidés et fortifiés par le souffle de Dieu, nous sommes moins inquiets,
nous pouvons même être remplis d’audace et de confiance,
devenir beaucoup plus libres par rapport au regard des autres
pour agir non plus comme des esclaves de la publicité et
des clichés de nos sociétés mais comme des fils qui savent à peu près
conduire leur barque au milieu des tempêtes de l’existence…
des clichés de nos sociétés mais comme des fils qui savent à peu près
conduire leur barque au milieu des tempêtes de l’existence…
Dieu n’est pas un aérosol disait récemment le pape François
dans une de ses homélies,
dans une de ses homélies,
c’est une personne !
Cette affirmation est importante pour l’Esprit Saint.
Vous connaissez les images que la Bible nous donne
pour parler de la troisième personne de la Trinité :
le vent, le feu et la lumière, la blancheur des vêtements,
l’onction de l’huile et le signe de la colombe.
S’il y a tant d’images,
c’est qu’on ne peut pas enfermer l’Esprit Saint dans une définition.
c’est qu’on ne peut pas enfermer l’Esprit Saint dans une définition.
L’Esprit excède toujours ce que nous pouvons dire de lui.
Il est le souffle créateur
qui plane sur les eaux et anime la glaise de notre humanité.
qui plane sur les eaux et anime la glaise de notre humanité.
Il est le feu du buisson ardent
qui attire Moïse et enflamme les apôtres du zèle apostolique.
qui attire Moïse et enflamme les apôtres du zèle apostolique.
Il est ce souffle
qui redonne vie aux ossements desséchés comme nous dit Ézéchiel.
qui redonne vie aux ossements desséchés comme nous dit Ézéchiel.
Il est aussi le souffle ténu de la brise légère
qui vient réconforter Elie.
qui vient réconforter Elie.
Il est le vent de Pentecôte
qui empêche l’Église de sentir le renfermé
qui empêche l’Église de sentir le renfermé
mais qui la pousse à sortir d’elle-même
pour annoncer et vivre de la Bonne Nouvelle du Christ ressuscité !
Aujourd’hui, nous aussi nous pouvons mettre les barques de nos vies
et de notre Église sous le vent de l’Esprit.
Bien sûr nous ne choisissons pas d’où vient le vent… ni où il va…
mais nous pouvons tendre la voile dans le bon sens.
En sachant aussi qu’avec l’Esprit nous n’irons peut-être pas en ligne droite…
mais comme le savent les bons marins, il nous faudra tirer des bords,
accepter d’avancer en diagonale vers la sainteté.........
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