Publié par Jeunes Cathos Blog le 10 novembre 2011 - A la Une, Culture & Médias, Vocations
Le 3 novembre 2011 est paru un livre sous le titre Ils sont jeunes, ils sont prêtres, ils sont heureux ! Cinq jeunes prêtres y racontent dans les trames du récit ce qui fait leur bonheur. Sans cacher leurs difficultés, ils témoignent que la vie à la suite du Christ est une proposition qui mérite d’être faite à tous les hommes et à toutes les femmes, encore aujourd’hui. Le P. Sylvain Brison, qui a dirigé la rédaction du livre, nous le présente.
« Pour la grande majorité des gens qui ne fréquentent pas l’Eglise, le prêtre ressemble à un ovni »
Depuis que je suis prêtre, j’ai l’impression de soulever beaucoup de questions chez les personnes que je rencontre. Si beaucoup n’osent pas les poser publiquement, il reste que les non-dits sont parfois plus perceptibles que les paroles. Pour la grande majorité des gens qui ne fréquentent pas l’Eglise, le prêtre ressemble à un ovni, un être curieux dont on a plus une image d’Epinal qu’une réelle connaissance. Même si mes amis les plus proches m’appellent volontiers par mon prénom, je suppose qu’une grande partie de ma vie leur échappe, et la pudeur ne permet pas toujours de franchir le pas. Tout cela ne présenterait pas de grand inconvénient si, les uns et les autres, nous prenions le temps de vivre ensemble et de nous connaître tranquillement. Seulement voilà, le monde va tellement vite que nous sommes emportés dans son tourbillon. Si vous ajoutez à cela le fait que la place de l’Eglise dans nos sociétés postmoderne est loin d’être évidente, vous en arrivez vite à un immense brouhaha où tout le monde y va de son idée, de son fantasme, de son idéologie… Jusque là on fait avec.
« Oui, aujourd’hui on peut être jeune, prêtre et heureux »
Et puis, un jour, il m’a semblé qu’il fallait dire autre chose, autrement. Au printemps 2009, je prenais un café avec une amie. Nous sortions d’une série de « petites crises » qui étaient autant de symptômes d’un mal-être difficile à cerner. La levée des excommunications des évêques intégristes, les discussions et les positions tranchées autour de l’avortement d’une fillette victime d’abus sexuels au Brésil, les premiers propos confus de Benoît XVI sur le préservatif lors de son voyage en Afrique, avaient été les premiers signes d’une bataille médiatique, sociétale et théologique sur la place de l’Eglise dans le monde. Par dessus-tout, venait se greffer, une fois de plus, l’éternel débat idéologique à propos des progressistes et des traditionalistes. Et là, nous avons voulu dire STOP ! Mon amie, éditrice de son métier, me proposa alors de trouver des confrères pour écrire un livre. Et pas n’importe lequel. Un livre où nous n’aurions pas peur de dire simplement : « Oui, aujourd’hui on peut être jeune, prêtre et heureux ; à l’aise dans son Eglise sans pour autant en nier les difficultés et les combats. Vouloir s’engager et donner sa vie à la suite du Christ sans être pris pour un fou, un illuminé ou un fondamentaliste ».
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