Avant de prendre ma plume, je me suis agenouillée devant la statue de Marie: celle qui a donné à ma famille tant de preuves des maternelles préférences de la Reine du ciel ; je l'ai suppliée de guider ma main, afin de ne pas tracer une seule ligne qui ne lui soit agréable............

Comme le dit saint Paul:" Dieu a pitié de qui il veut, et il fait miséricorde à qui il veut faire miséricorde. Ce n'est donc pas l'ouvrage de celui qui veut , ni de celui qui court , mais de Dieu qui fait miséricorde." Thérèse de l'Enfant Jésus

mercredi 13 novembre 2013




De retour de l’hôpital hier soir, un soudain désir de mettre des mots sur ce que je venais de vivre avec une famille entourant leur maman.

Je me suis endormi
Et je suis parti
Sans savoir, sans avoir
Partie comme on quitte dans l’urgence, sans rien prendre
Ne pas rester, quitter
Partir loin, très loin
Dans la nuit où je plonge, je ne sais qu’une chose : je suis parti

Plus rien ne me retient
La pesanteur disparue, je peux te rejoindre.
Enfin un vrai silence
Annonce d’une connivence
Mon silence rejoint le tien
Lequel se brisera le premier ?

Ecoute ! Toi qui as tout perdu
Ecoute ! Puisque tu n’as plus d’écrans pour te distraire
Nul contrainte pour se taire, tout s’apaise
Enfin je peux laisser la présence prendre place
Nulle entrave
Pourtant nul oubli

Bienheureux silence où ta voix peut enfin me transformer
De ce silence tu extrais toute une vie
Nul jugement, nul engouement
Prends la et juges la maintenant que mes yeux te regardent face à face
Ton regard rien que ton regard

Dans ton regard je reconnais un homme qui a traversé cette nuit pour moi
Dans ton regard j’y vois tous ceux que j’ai essayé  d’aimer
Dans ton regard je me vois tel que je me suis tant cherché
Tout s’apaise

Je peux enfin entrer et demeurer.

Christophe Ferey

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