Avant de prendre ma plume, je me suis agenouillée devant la statue de Marie: celle qui a donné à ma famille tant de preuves des maternelles préférences de la Reine du ciel ; je l'ai suppliée de guider ma main, afin de ne pas tracer une seule ligne qui ne lui soit agréable............

Comme le dit saint Paul:" Dieu a pitié de qui il veut, et il fait miséricorde à qui il veut faire miséricorde. Ce n'est donc pas l'ouvrage de celui qui veut , ni de celui qui court , mais de Dieu qui fait miséricorde." Thérèse de l'Enfant Jésus

vendredi 30 novembre 2012

Bon temps de l'Avent !!








Bientôt c'est le temps de l'Avent.


 C'est la perspective qui s'ouvre sur Noël,

perspective de paix et de lumière

que le Christ vient apporter au monde

Tenons nos regards tendus vers cette aube nouvelle; 


Bon temps de l'Avent .


Père Victor

jeudi 29 novembre 2012

Ma Thérèse




(Poésie)
Pour supporter l'exil de la vallée des larmes,
Il me faut le regard de mon Divin Sauveur.
Ce regard plein d'amour m'a dévoilé ses charmes,
Il m'a fait pressentir le Céleste bonheur.
Mon Jésus me sourit quand vers Lui je soupire,
Alors je ne sens plus l'épreuve de la foi,
Le Regard de mon Dieu, son ravissant Sourire,
Voilà mon Ciel à moi !…

(P 393, LT 92)

(le démon) Il sait bien le perfide, qu'il ne peut faire pécher une âme qui voudrait être toute à Jésus, aussi n'essaye-t-il que de le lui faire croire.
C'est déjà beaucoup pour lui de mettre le trouble dans cette âme, mais pour sa rage il faut autre chose, il veut priver Jésus d'un tabernacle aimé ; ne pouvant entrer dans ce sanctuaire, il veut du moins qu'il demeure vide et sans maître ! Hélas ! que deviendra ce pauvre c¦ur ? Quand le diable a réussi à éloigner une âme de la Sainte Communion il a tout gagné...
Et Jésus pleure ! ma chérie, pense donc que Jésus est là dans le tabernacle exprès pour toi, pour toi seule, il brûle du désir d'entrer dans ton c¦ur va, n'écoute pas le démon, moque-toi de lui et va sans crainte recevoir le Jésus de la paix et de l'amour !... Ce qui offense Jésus, ce qui le blesse au c¦ur c'est le manque de confiance !...



mercredi 28 novembre 2012

Les 7 bougies de Tibhirine



S'il m’arrivait un jour - et ça pourrait être aujourd’hui - d’être victime du terrorisme qui semble vouloir englober maintenant tous les étrangers vivant en Algérie, j’aimerais que ma communauté, mon Eglise, ma famille, se souviennent que ma vie était donnée à Dieu et à ce pays. Qu’ils acceptent que le Maître Unique de toute vie ne saurait être étranger à ce départ brutal.
Qu’ils prient pour moi : comment serais-je trouvé digne d’une telle offrande ? Qu’ils sachent associer cette mort à tant d’autres aussi violentes laissées dans l’indifférence de l’anonymat. Ma vie n’a pas plus de prix qu’une autre. Elle n’en a pas moins non plus. En tout cas, elle n’a pas l’innocence de l’enfance. J’ai suffisamment vécu pour me savoir complice du mal qui semble, hélas, prévaloir dans le monde, et même de celui-là qui me frapperait aveuglément.
J’aimerais, le moment venu, avoir ce laps de lucidité qui me permettrait de solliciter le pardon de Dieu et celui de mes frères en humanité, en même temps que de pardonner de tout cœur à qui m’aurait atteint. Je ne saurais souhaiter une telle mort. Il me paraît important de le professer. Je ne vois pas, en effet, comment je pourrais me réjouir que ce peuple que j’aime soit indistinctement accusé de mon meurtre.
C’est trop cher payé ce qu’on appellera, peut-être, la "grâce du martyre" que de la devoir à un Algérien, quel qu’il soit, surtout s’il dit agir en fidélité à ce qu’il croit être l’Islam. Je sais le mépris dont on a pu entourer les Algériens pris globalement. Je sais aussi les caricatures de l’Islam qu’encourage un certain idéalisme. Il est trop facile de se donner bonne conscience en identifiant cette voie religieuse avec les intégrismes de ses extrémistes.
L’Algérie et l’Islam, pour moi, c’est autre chose, c’est un corps et une âme. Je l’ai assez proclamé, je crois, au vu et au su de ce que j’en ai reçu, y retrouvant si souvent ce droit fil conducteur de l’Evangile appris aux genoux de ma mère, ma toute première église, précisément en Algérie, et, déjà dans le respect des croyants musulmans. Ma mort, évidemment, paraîtra donner raison à ceux qui m’ont rapidement traité de naïf, ou d’idéaliste : "qu’il dise maintenant ce qu’il en pense !"
Mais ceux-là doivent savoir que sera enfin libérée ma plus lancinante curiosité. Voici que je pourrai, s’il plaît à Dieu, plonger mon regard dans celui du Père pour contempler avec Lui Ses enfants de l’Islam tels qu’il les voit, tout illuminés de la gloire du Christ, fruits de Sa Passion, investis par le Don de l’Esprit dont la joie secrète sera toujours d’établir la communion et de rétablir la ressemblance, en jouant avec les différences. Cette vie perdue, totalement mienne, et totalement leur, je rends grâce à Dieu qui semble l’avoir voulue tout entière pour cette joie-là, envers et malgré tout.
Dans ce MERCI où tout est dit, désormais, de ma vie, je vous inclus bien sûr, amis d’hier et d’aujourd’hui, et vous, ô amis d’ici, aux côtés de ma mère et de mon père, de mes sœurs et de mes frères et des leurs, centuple accordé comme il était promis !
Et toi aussi, l’ami de la dernière minute, qui n’aura pas su ce que tu faisais. Oui, pour toi aussi je le veux ce merci, et cet "A-Dieu" envisagé de toi. Et qu’il nous soit donné de nous retrouver, larrons heureux, en paradis, s’il plaît à Dieu, notre Père à tous deux.
Amen ! Inch Allah !"
Père Christian de Chergé
Alger, 1er décembre 1993

lundi 5 novembre 2012

Rester en son champ ...........



 " C'est  une chose certaine , 
qu'il n'y a rien qui nous empêche
 tant de nous perfectionner 
en notre vocation que d'aspirer à une autre ,
 car , en lieu de travailler au champ où nous sommes ,
nous envoyons nos boeufs avec la charrue ailleurs ,
 au champ du voisin ,
 où néanmoins nous ne pouvons pas
 moissonner cette année .


Et tout cela est une perte de temps ,
 et est impossible que , 
tenant nos pensées et espérances d'un autre côté ,
 nous puissions bien appliquer fortement notre coeur 
à la conquête des vertus requises 
au lieu où nous sommes . "

"C'est le mal des maux
 entre ceux qui ont des bonnes volontés ,
 qu'ils veulent toujours être 
ce qu'ils ne peuvent pas être .........

La nature a mis une loi entre les abeilles , 
que chacune d'icelles fasse le miel 
dedans sa ruche et des fleurs qui lui sont autour .

Nous n'avons pas la sagesse des abeilles 
et nous envions d'autres ruches .


C'est là , hélas !! chose commune,
 comme le déclare l’Évêque st François de Sales à Jeanne de Chantal.


Aux sources de la Joie avec St François de Sales , Chanoine F.Vidal