Avant de prendre ma plume, je me suis agenouillée devant la statue de Marie: celle qui a donné à ma famille tant de preuves des maternelles préférences de la Reine du ciel ; je l'ai suppliée de guider ma main, afin de ne pas tracer une seule ligne qui ne lui soit agréable............
Comme le dit saint Paul:" Dieu a pitié de qui il veut, et il fait miséricorde à qui il veut faire miséricorde. Ce n'est donc pas l'ouvrage de celui qui veut , ni de celui qui court , mais de Dieu qui fait miséricorde." Thérèse de l'Enfant Jésus
Comme le dit saint Paul:" Dieu a pitié de qui il veut, et il fait miséricorde à qui il veut faire miséricorde. Ce n'est donc pas l'ouvrage de celui qui veut , ni de celui qui court , mais de Dieu qui fait miséricorde." Thérèse de l'Enfant Jésus
mercredi 27 octobre 2010
Toussaint en vue
samedi 23 octobre 2010
Bon séjour à Taizé Yvette!
mercredi 13 octobre 2010
Martine,
Toi, ma petite soeur, 3 ans déjà ........
Toi, ma petite soeur, 3 ans déjà ........
Lorsque par un coup de fil , j'apprends que tu es entre la vie et la mort , c'est un véritable puits qui s'ouvre au-dedans de moi , même si ce ressenti est énorme , il faut essayer de ne pas trop y penser ,et se tourner vers ceux et celles qui en auront le plus besoin ; une chose que je n'aurai jamais penser faire de ma vie , c'est de dire aux parents que toi, Martine, leur fille , tu es à l'hôpital ,que tu as fait une rupture d'anévrisme , voir cette douleur et ne pouvoir rien faire pour la soulager et même savoir qu'elle deviendra encore plus forte , plus vive....... et puis , il y a tes filles ......... Durant ce temps d'attente qui est une chose vraiment d'une dureté incroyable c'est pas facile de vivre dans la réalité de nos vies en sachant que toi , tu allais partir, car tous on savait que tu ne pouvais pas en guérir , les minutes ,les secondes où on ne savait pas quand le Seigneur allait venir te chercher , ce sont les plus longues vécues...........
Et puis , tu as pris le grand passage , c'est le moment de te dire un au-revoir , juste un petit au-revoir , mais être près de toi , ça fait du bien et je pense que toute la famille l'a ressenti malgré ce poids dans le coeur.
Martine , combien depuis il y a eu de belles choses , tes filles ensemble désormais......... Et ce petit bout de chou qui est né de ta fille ............Combien tu dois être heureuse là où tu es maintenant , et je sais que depuis ce départ vers Notre Père du ciel , tu es encore plus proche de toute ta famille ............
Tu me manques mais je sais que tu restes près de moi et combien de choses sans toi , je ne vivrais pas en ce moment , alors , Martine , merci de tout , à nous revoir.............
vendredi 8 octobre 2010
La joie de la confession
Alors parlons du sacrement de réconciliation et de pénitence. L'enseignement de l'Église ne ménage pas ses encouragements à en vivre. Les textes du magistère sont nombreux qui appellent à la confession régulière et fréquente, les saints sont nombreux à nous montrer l'exemple d'une pratique assidue de la confession. Et pourtant nous avons tant de mal à recevoir le sacrement de la miséricorde de Dieu.
Enfin en troisième lieu, la confession est la proclamation de ses péchés. Il s'agit de les proclamer afin de recevoir malgré tout la miséricorde du Seigneur. Je rendrai grâce en confessant mon péché. Et nous connaissons tous le magnifique psaume cinquante. L'homme meurtri par son péché demande la miséricorde du Seigneur afin de vivre en sa présence et de proclamer sa justice. Il est étonnant de constater que la confession des péchés conduit à la confession de la foi tout comme à la confession des mirabilia Dei.
Un professeur de séminaire rapporte que certains séminaristes estiment n'avoir besoin de se confesser qu'une fois l'an. Un évêque dit au même professeur qu'il tenait à la retraite sacerdotale diocésaine pour être ainsi quasi assuré de la confession annuelle de ses prêtres. Pourquoi est-il si difficile de recevoir fréquemment ce sacrement? Cela est difficile, comme le reste, quand on n'a pas eu la chance de l'apprendre en famille.
Puisse ce modeste article donner l'élan nécessaire aux familles pour qu'en elles, chacun vive plus aisément du sacrement de réconciliation et de pénitence.
Le sens du mot « confession ».
C'est la proclamation. L'hagiographie nous présente les confesseurs de la foi; ces hommes et ces femmes qui ont proclamé la foi jusqu'au martyre. Ils ont dit haut et fort, publiquement, leur attachement indéfectible au Seigneur qui les sauve. Il est bon de se rappeler que la foi est le point de départ de la vie chrétienne; c'est la première parole du chrétien avant d'entrer dans l'Église. En effet, lorsqu'il demande le baptême (ce, dans les deux formes du rite romain) : « Que demandez-vous à l'Église de Dieu ? -La foi ! » Et la proclamation de la foi est aussi la nécessité de la vie chrétienne. Ne répétons-nous pas justement que l'Église est missionnaire ou qu'elle n'est pas? L'être chrétien pousse automatiquement et nécessairement à la mission. En tout premier lieu, la confession est d'abord la confession de la foi: l'annonce de l'adhésion plénière à Jésus Sauveur des hommes d'une part et la proposition de la foi d'autre part.
En deuxième lieu, dans la vie du chrétien, la confession est proclamation des mirabilia Dei, des merveilles de Dieu. Ne parle-t-on pas des sacrifices d'action de grâce (Ps 50, 14). Saint Paul demande à tous ses destinataires d'épîtres de rendre grâce en tout lieu, en tout temps et pour toute chose (1 Th 5, 18). Le psalmiste affirme qu'il chantera éternellement les miséricordes du Seigneur (Ps 89, 2). La Vierge Marie offre à l'Église le Magnificat; et tous les soirs à vêpres, les fidèles chantent leur reconnaissance quotidienne au Seigneur avec le cantique évangélique marial. Avec la mission, il est admis que l'action de grâce est un trait particulier de l'être chrétien. Toutefois ce qui va de soi en bonne logique n'est pas vécu ordinairement. Dans l'Évangile, nous voyons bien Jésus s'étonner qu'un seul lépreux sur dix - samaritain qui plus est - vient lui rendre grâce pour la guérison (Lc 17, 17).
Enfin en troisième lieu, la confession est la proclamation de ses péchés. Il s'agit de les proclamer afin de recevoir malgré tout la miséricorde du Seigneur. Je rendrai grâce en confessant mon péché. Et nous connaissons tous le magnifique psaume cinquante. L'homme meurtri par son péché demande la miséricorde du Seigneur afin de vivre en sa présence et de proclamer sa justice. Il est étonnant de constater que la confession des péchés conduit à la confession de la foi tout comme à la confession des mirabilia Dei.
Habituellement, le pénitent a largement de quoi discerner ses péchés à l'évocation des sept péchés capitaux ou des dix commandements (que tout lecteur connaît bien); cependant, il n'a pas appris à discerner la fécondité de la grâce. Ne disons-nous pas que le juste pèche sept fois le jour? Et il est enseigné par l'Apôtre que là où le péché abonde, la grâce surabonde (Rm 5, 20). Alors, en extrapolant à partir des paroles de Jésus, il est convenable d'affirmer que le Seigneur accorde à ses disciples non pas trois ou sept grâces quotidiennes mais bien sept fois soixante-dix fois sept! En définitive, c'est un grave péché par omission de les ignorer.
A propos du péché par omission remarquons qu'il doit être le plus grave. Le confiteor semble placer les péchés par ordre de gravité: quia peccavi nimis cogitations, verbo, opère et omissione. Penser que son épouse est une cruche est grave, le lui dire l'est davantage, casser la cruche plus grave encore ; mais ne pas offrir de fleur à ce vase d'élection qu'est son épouse est bien le pire (notons que « son épouse » est interchangeable avec « son évêque » et bien d'autres personnes...) A l'aune du crescendo qui va de la pensée à l'action, nous pouvons établir une échelle des péchés par omission: ne pas penser aux mirabilia Dei dont nous sommes bénéficiaires est grave, ne pas dire merci au Seigneur l'est davantage et ne pas aller le remercier (en allant à la messe par exemple ou en se confessant), cela est bien le pire.
Avant tout, il suffit de savoir que le Seigneur a inventé ce sacrement de la réconciliation pour déverser sa miséricorde sur le monde par le biais de chacun de nos cœurs. Ainsi, à chaque confession, outre la joie du pénitent, il y a la joie incomparable du Père des miséricordes qui se complaît à bénéficier d'un cœur repenti pour inonder le monde de son amour. Bonum diffusivum sui! L'amour transmis et reçu se répand à l'infini. Cela aussi est œuvre d'évangélisation.
Abbé Emeric de Rozières
mercredi 6 octobre 2010
dimanche 3 octobre 2010
Une lettre du Petit Jésus à ses parents .............
Chère Maman pleine de grâce qui es bénie entre toutes les femmes et plein d’autres trucs chouettes encore,
Cher Papa (ciselé) si zélé à pourvoir à tous mes besoins,
La rentrée à l’école de Capharnaüm s’est bien passée, même si j’ai eu un peu de mal au début à trouver ma classe parce que c’est vrai que cette ville est quand même un sacré drôle de bazar. Le directeur, qui est un monsieur très gros et qui se tient tout droit, nous a parlé un peu longtemps pour nous accueillir, en nous expliquant que cette année mes enfants c’est du sérieux et que je compte sur vous pour voir enfin sortir quelque chose de bon de Galilée. Moi, j’ai pas tellement compris ce que ça voulait dire mais j’ai souri et j’ai fait oui avec ma tête comme les autres, parce que je crois pas que ce soit trop le moment de faire le guignol.
J’ai bien retrouvé mon cousin Jean-Baptiste, comme vous me l’aviez dit, mais comme il est dans la classe au-dessus il fait un peu le fier et me regarde comme un petit. C’est pas trop grave : de toute façon, je le trouve un peu bête à s’habiller avec des peaux et à faire exprès de manger des sauterelles et tout un tas d’autres trucs dégoûtants pour se faire remarquer. Remarquez, ça a l’air de bien marcher parce que plein d’enfants veulent tout le temps le suivre et c’est vrai qu’il est le chef d’une bande assez chouette. Sauf que certains m’ont dit que pour faire partie de sa bande, il fallait d’abord passer une épreuve très bête où il nous enfonce la tête sous l’eau… J’espère que quand moi aussi je serai un grand je ne serai pas aussi nul.
Ah, en parlant de l’eau, j’ai bien donné à la maîtresse – qui a l’air très gentille mais qui nous a dit qu’elle n’aimait pas les fortes têtes, mais moi ça va je pense parce que ma tête est normale – le mot d’excuses pour les cours de piscine dans le lac de Tibériade. La maîtresse, elle a fait une drôle de tête quand elle a vu que Maman avait écrit que j’étais dispensé de piscine à cause que je ne m’enfonce pas dans l’eau et que du coup ça ne sert à rien de m’apprendre à nager et en plus ça perturbe les autres enfants. Mais elle a haussé les épaules et elle a levé les yeux au ciel et elle a dit : « Bon, bon, j’aurai une petite conversation avec votre mère quand elle viendra vous chercher, mais je ne suis pas là pour remettre en cause aucune de ses conceptions… » Au premier cours, j’étais un peu triste de rester sur le bord pendant que les autres avaient l’air de drôlement s’amuser pendant que la maîtresse criait que non reviens par ici et arrêtez de m’éclabousser à la fin. J’ai même un peu pleuré que je voulais retourner à la maison de mon père, mais après des copains dont les pères sont pêcheurs m’ont apporté deux poissons, et comme j’avais cinq petits pains dans mon sac je me suis amusé avec à faire des multiplications.
Ce qui est drôlement bien dans cette nouvelle école, c’est que je me suis déjà fait plein de copains et on commence à rudement rigoler. Le jour de la rentrée, il y en a quelques uns qui avaient l’air pas mal perdus comme moi, mais dès que j’ai repéré le chemin j’ai pu leur dire : « Suis-moi », et ce qui est vraiment bien c’est qu’ils ont tout de suite laissé ce qu’ils faisaient pour venir derrière moi. Sur le chemin, on a sympathisé.
J’ai commencé par rencontrer deux frères : André et Simon. André, il a tout l’air d’être le gars sans histoire qui ne fait pas trop le mariole, mais Simon c’est autre chose. Il s’est tout de suite imposé comme celui qui commande, parce qu’il est un peu plus vieux que les autres. Je ne sais pas trop combien de classes il a déjà redoublé, mais il a déjà du poil au menton et quand on joue aux rebelles et aux Romains il veut toujours qu’on l’appelle Képhas (et pourquoi pas Pierre, pendant qu’il y est ?) et il tire drôlement fort les oreilles des Romains juste avant de s’enfuir en courant pour se cacher. En classe, la maîtresse soupire souvent parce qu’il répond un peu n’importe comment aux questions qu’elle pose, et sans lever la main : comme il connaît déjà le programme, il dit des trucs très intelligents, mais il rajoute souvent une bêtise pour amuser la galerie et du coup il se retrouve souvent au coin. Mais en sport, il arrive à rester très longtemps la tête en bas et ça c’est terrible !
Après j’ai encore rencontré deux frères plutôt turbulents – ils sont capables de faire un boucan du tonnerre ! – mais très chouettes. Il y a Jacques, qui dit souvent que même s’il est encore un enfant il ne compte pas rester mineur toute sa vie, et qui est sûrement un garçon à qui on peut faire confiance. Et puis il y a aussi Jean, son petit frère, qui a sauté tout plein de classes et qui est le chouchou de la maîtresse. Ces deux-là, leur papa s’appelle Zébédée et même si je les aime beaucoup c’est vrai qu’ils sont quand même de sacrés fayots. D’ailleurs, ils se sont assis tout près de la maîtresse, sur les bureaux juste à droite et à gauche.
Parmi ceux que j’aime bien, il y a Lévi, qui jusqu’à l’année dernière avait l’habitude de racketter les autres élèves mais qui s’est calmé cette année et qui passe son temps à faire des rédactions sur tout ce qu’on fait avec les copains. Parfois c’est un peu pénible, sauf que lui il dit que plus tard on sera bien heureux parce que ça nous fera tout un tas de souvenirs et que si on n’est pas contents c’est la même non mais bon sang, zut, flûte, nom d’un chien ! Du coup, on le laisse faire.
Mais j’ai encore beaucoup d’autres copains et ce serait trop long de tous les présenter. Par exemple, il y en a un qui s’appelle Judas et qui s’est arrangé pour être le délégué de la classe et pouvoir s’occuper de la bourse commune qui sert à acheter des goûters ou à payer des voyages ; sauf qu’aucune classe n’a jamais récolté assez pour voyager, mais Judas il dit qu’il a des idées pour qu’on gagne pas mal de sous très facilement. J’aime bien aussi Thomas, même s’il ne comprend pas toujours tout du premier coup et qu’après il faut lui réexpliquer. Et puis Philippe (un ancien copain de Jean-Baptiste), Barthélémy, et encore un autre Judas, un autre Simon et un autre Jacques. Et quelques autres encore qui nous suivent un peu.
Tous ensemble, on s’amuse bien et je crois que je commence à vraiment m’intégrer, même si la maîtresse – qui est athée – dit souvent que je suis pas croyable. Je ne sais pas trop ce que ça veut dire, mais j’imagine qu’elle le dit parce qu’en vrai elle m’aime bien.
En tout cas : vivement les vacances de la Pâque. Il paraît qu’on va aller avec toute ma classe à Jérusalem. Ce sera terrible !
En attendant, je vous envoie tout mon Esprit et je vous embrase.
Votre petit,
Jésus.
Chère Maman pleine de grâce qui es bénie entre toutes les femmes et plein d’autres trucs chouettes encore,
Cher Papa (ciselé) si zélé à pourvoir à tous mes besoins,
La rentrée à l’école de Capharnaüm s’est bien passée, même si j’ai eu un peu de mal au début à trouver ma classe parce que c’est vrai que cette ville est quand même un sacré drôle de bazar. Le directeur, qui est un monsieur très gros et qui se tient tout droit, nous a parlé un peu longtemps pour nous accueillir, en nous expliquant que cette année mes enfants c’est du sérieux et que je compte sur vous pour voir enfin sortir quelque chose de bon de Galilée. Moi, j’ai pas tellement compris ce que ça voulait dire mais j’ai souri et j’ai fait oui avec ma tête comme les autres, parce que je crois pas que ce soit trop le moment de faire le guignol.
J’ai bien retrouvé mon cousin Jean-Baptiste, comme vous me l’aviez dit, mais comme il est dans la classe au-dessus il fait un peu le fier et me regarde comme un petit. C’est pas trop grave : de toute façon, je le trouve un peu bête à s’habiller avec des peaux et à faire exprès de manger des sauterelles et tout un tas d’autres trucs dégoûtants pour se faire remarquer. Remarquez, ça a l’air de bien marcher parce que plein d’enfants veulent tout le temps le suivre et c’est vrai qu’il est le chef d’une bande assez chouette. Sauf que certains m’ont dit que pour faire partie de sa bande, il fallait d’abord passer une épreuve très bête où il nous enfonce la tête sous l’eau… J’espère que quand moi aussi je serai un grand je ne serai pas aussi nul.
Ah, en parlant de l’eau, j’ai bien donné à la maîtresse – qui a l’air très gentille mais qui nous a dit qu’elle n’aimait pas les fortes têtes, mais moi ça va je pense parce que ma tête est normale – le mot d’excuses pour les cours de piscine dans le lac de Tibériade. La maîtresse, elle a fait une drôle de tête quand elle a vu que Maman avait écrit que j’étais dispensé de piscine à cause que je ne m’enfonce pas dans l’eau et que du coup ça ne sert à rien de m’apprendre à nager et en plus ça perturbe les autres enfants. Mais elle a haussé les épaules et elle a levé les yeux au ciel et elle a dit : « Bon, bon, j’aurai une petite conversation avec votre mère quand elle viendra vous chercher, mais je ne suis pas là pour remettre en cause aucune de ses conceptions… » Au premier cours, j’étais un peu triste de rester sur le bord pendant que les autres avaient l’air de drôlement s’amuser pendant que la maîtresse criait que non reviens par ici et arrêtez de m’éclabousser à la fin. J’ai même un peu pleuré que je voulais retourner à la maison de mon père, mais après des copains dont les pères sont pêcheurs m’ont apporté deux poissons, et comme j’avais cinq petits pains dans mon sac je me suis amusé avec à faire des multiplications.
Ce qui est drôlement bien dans cette nouvelle école, c’est que je me suis déjà fait plein de copains et on commence à rudement rigoler. Le jour de la rentrée, il y en a quelques uns qui avaient l’air pas mal perdus comme moi, mais dès que j’ai repéré le chemin j’ai pu leur dire : « Suis-moi », et ce qui est vraiment bien c’est qu’ils ont tout de suite laissé ce qu’ils faisaient pour venir derrière moi. Sur le chemin, on a sympathisé.
J’ai commencé par rencontrer deux frères : André et Simon. André, il a tout l’air d’être le gars sans histoire qui ne fait pas trop le mariole, mais Simon c’est autre chose. Il s’est tout de suite imposé comme celui qui commande, parce qu’il est un peu plus vieux que les autres. Je ne sais pas trop combien de classes il a déjà redoublé, mais il a déjà du poil au menton et quand on joue aux rebelles et aux Romains il veut toujours qu’on l’appelle Képhas (et pourquoi pas Pierre, pendant qu’il y est ?) et il tire drôlement fort les oreilles des Romains juste avant de s’enfuir en courant pour se cacher. En classe, la maîtresse soupire souvent parce qu’il répond un peu n’importe comment aux questions qu’elle pose, et sans lever la main : comme il connaît déjà le programme, il dit des trucs très intelligents, mais il rajoute souvent une bêtise pour amuser la galerie et du coup il se retrouve souvent au coin. Mais en sport, il arrive à rester très longtemps la tête en bas et ça c’est terrible !
Après j’ai encore rencontré deux frères plutôt turbulents – ils sont capables de faire un boucan du tonnerre ! – mais très chouettes. Il y a Jacques, qui dit souvent que même s’il est encore un enfant il ne compte pas rester mineur toute sa vie, et qui est sûrement un garçon à qui on peut faire confiance. Et puis il y a aussi Jean, son petit frère, qui a sauté tout plein de classes et qui est le chouchou de la maîtresse. Ces deux-là, leur papa s’appelle Zébédée et même si je les aime beaucoup c’est vrai qu’ils sont quand même de sacrés fayots. D’ailleurs, ils se sont assis tout près de la maîtresse, sur les bureaux juste à droite et à gauche.
Parmi ceux que j’aime bien, il y a Lévi, qui jusqu’à l’année dernière avait l’habitude de racketter les autres élèves mais qui s’est calmé cette année et qui passe son temps à faire des rédactions sur tout ce qu’on fait avec les copains. Parfois c’est un peu pénible, sauf que lui il dit que plus tard on sera bien heureux parce que ça nous fera tout un tas de souvenirs et que si on n’est pas contents c’est la même non mais bon sang, zut, flûte, nom d’un chien ! Du coup, on le laisse faire.
Mais j’ai encore beaucoup d’autres copains et ce serait trop long de tous les présenter. Par exemple, il y en a un qui s’appelle Judas et qui s’est arrangé pour être le délégué de la classe et pouvoir s’occuper de la bourse commune qui sert à acheter des goûters ou à payer des voyages ; sauf qu’aucune classe n’a jamais récolté assez pour voyager, mais Judas il dit qu’il a des idées pour qu’on gagne pas mal de sous très facilement. J’aime bien aussi Thomas, même s’il ne comprend pas toujours tout du premier coup et qu’après il faut lui réexpliquer. Et puis Philippe (un ancien copain de Jean-Baptiste), Barthélémy, et encore un autre Judas, un autre Simon et un autre Jacques. Et quelques autres encore qui nous suivent un peu.
Tous ensemble, on s’amuse bien et je crois que je commence à vraiment m’intégrer, même si la maîtresse – qui est athée – dit souvent que je suis pas croyable. Je ne sais pas trop ce que ça veut dire, mais j’imagine qu’elle le dit parce qu’en vrai elle m’aime bien.
En tout cas : vivement les vacances de la Pâque. Il paraît qu’on va aller avec toute ma classe à Jérusalem. Ce sera terrible !
En attendant, je vous envoie tout mon Esprit et je vous embrase.
Votre petit,
Jésus.
vendredi 1 octobre 2010
le mois du Rosaire
Le Chapelet ! Un moyen simple de prier avec l’intercession de Marie. Il a son succès auprès de nombreux chrétiens catholiques. Sa récitation, usuelle de plusieurs siècles, ne peut que fortifier la foi, l’espérance du monde à venir, la nécessité d’aimer à l’image du Christ pour gagner le Royaume des cieux. Le Pape Jean Paul II l’a dit « ma prière préférée », celle des humbles et des pauvres.
Durant quelques années, ayant été directeur adjoint des pèlerinages diocésains à Lourdes, je me permets de signaler qu’il est diffusé chaque jour sur la radio chrétienne (RCF) et sur la télévision (KTO – sauf samedi et dimanche), en lien avec sa récitation à 15 H.30 à la Grotte de Lourdes. En ce lieu , en différentes apparitions à la petite Bernadette SOUBIROUS, la Vierge Marie, l’Immaculée Conception, le portait à son bras et l’a même prié avec cette jeune fille de 14 ans à plusieurs reprises.
Dans ma 88ème année, je pense pouvoir le recommander aux personnes âgées chrétiennes, en solitude, malades, en maisons de retraite, jusqu’à réciter le Rosaire dont le mois d’octobre y est spécialement consacré.
Notons, pour ceux qui ne le sauraient pas, que le Rosaire est composé de la récitation de 4 chapelets, appelés mystères joyeux, douloureux, glorieux, auxquels Jean Paul II a rajouté les mystères lumineux. Tous ces mystères rappellent la vie du Christ à laquelle est étroitement unie la vie de Marie ; avec une affectation à chaque « dizaine ». Ils demandent à être médités, intentionnés, avec au cœur l’amour de Jésus et Marie.
Il n’est pas inutile de savoir que cette récitation du chapelet, avec répétition fréquente de « Je vous salue Marie » a été parfois fortement critiquée jusque parmi des chrétiens.
Puis-je me permettre une confidence de ma prime jeunesse située dans les années 30. Cinquième enfant d’une famille dont le père était tailleur d’habits à Buxy, sur la côte chalonnaise, j’adorais me rendre sur la colline, les chaumes, en détente et découvertes. Au printemps j’aimais cueillir des violettes, humbles et discrètes fleurs, mais si parfumées ! Vous ne me voyez pas en rapporter 2 ou 3 à ma mère. Il fallait confectionner un bouquet, bien garni, avec autour quelques feuilles. Maman était toute heureuse de mon offrande !
Même si chaque grain du chapelet n’est pas pensé, médité, il a sa valeur. Notre maman du ciel est toute heureuse d’en recevoir un bouquet bien garni avec le chapelet ou le rosaire. Pour cette offrande les cœurs simples et aimants sont invités à sa récitation quotidienne … quand c’est possible. Pour plus de précisions il est facile d’interroger prêtres ou laïcs qui le récitent.
Qu’avec joie et amour le chapelet prenne place dans nos vies !
Père Jean Mourdon
Le Chapelet ! Un moyen simple de prier avec l’intercession de Marie. Il a son succès auprès de nombreux chrétiens catholiques. Sa récitation, usuelle de plusieurs siècles, ne peut que fortifier la foi, l’espérance du monde à venir, la nécessité d’aimer à l’image du Christ pour gagner le Royaume des cieux. Le Pape Jean Paul II l’a dit « ma prière préférée », celle des humbles et des pauvres.
Durant quelques années, ayant été directeur adjoint des pèlerinages diocésains à Lourdes, je me permets de signaler qu’il est diffusé chaque jour sur la radio chrétienne (RCF) et sur la télévision (KTO – sauf samedi et dimanche), en lien avec sa récitation à 15 H.30 à la Grotte de Lourdes. En ce lieu , en différentes apparitions à la petite Bernadette SOUBIROUS, la Vierge Marie, l’Immaculée Conception, le portait à son bras et l’a même prié avec cette jeune fille de 14 ans à plusieurs reprises.
Dans ma 88ème année, je pense pouvoir le recommander aux personnes âgées chrétiennes, en solitude, malades, en maisons de retraite, jusqu’à réciter le Rosaire dont le mois d’octobre y est spécialement consacré.
Notons, pour ceux qui ne le sauraient pas, que le Rosaire est composé de la récitation de 4 chapelets, appelés mystères joyeux, douloureux, glorieux, auxquels Jean Paul II a rajouté les mystères lumineux. Tous ces mystères rappellent la vie du Christ à laquelle est étroitement unie la vie de Marie ; avec une affectation à chaque « dizaine ». Ils demandent à être médités, intentionnés, avec au cœur l’amour de Jésus et Marie.
Il n’est pas inutile de savoir que cette récitation du chapelet, avec répétition fréquente de « Je vous salue Marie » a été parfois fortement critiquée jusque parmi des chrétiens.
Puis-je me permettre une confidence de ma prime jeunesse située dans les années 30. Cinquième enfant d’une famille dont le père était tailleur d’habits à Buxy, sur la côte chalonnaise, j’adorais me rendre sur la colline, les chaumes, en détente et découvertes. Au printemps j’aimais cueillir des violettes, humbles et discrètes fleurs, mais si parfumées ! Vous ne me voyez pas en rapporter 2 ou 3 à ma mère. Il fallait confectionner un bouquet, bien garni, avec autour quelques feuilles. Maman était toute heureuse de mon offrande !
Même si chaque grain du chapelet n’est pas pensé, médité, il a sa valeur. Notre maman du ciel est toute heureuse d’en recevoir un bouquet bien garni avec le chapelet ou le rosaire. Pour cette offrande les cœurs simples et aimants sont invités à sa récitation quotidienne … quand c’est possible. Pour plus de précisions il est facile d’interroger prêtres ou laïcs qui le récitent.
Qu’avec joie et amour le chapelet prenne place dans nos vies !
Père Jean Mourdon
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