Avant de prendre ma plume, je me suis agenouillée devant la statue de Marie: celle qui a donné à ma famille tant de preuves des maternelles préférences de la Reine du ciel ; je l'ai suppliée de guider ma main, afin de ne pas tracer une seule ligne qui ne lui soit agréable............

Comme le dit saint Paul:" Dieu a pitié de qui il veut, et il fait miséricorde à qui il veut faire miséricorde. Ce n'est donc pas l'ouvrage de celui qui veut , ni de celui qui court , mais de Dieu qui fait miséricorde." Thérèse de l'Enfant Jésus

samedi 30 juillet 2011

Oui, le bonheur pour tous ceux que j'aime

de Thérèse ...........

Samedi 30 juillet 2011

(P 1025, 6-7-97 3)

Quand je serai au Ciel, je m'avancerai vers le Bon Dieu, comme la petite nièce de Sr Elisabeth devant la grille du parloir.

Vous savez, quand elle récitait son compliment et finissait par une révérence en levant les bras et disant : Le bonheur pour tous ceux que j'aime. Le Bon Dieu me dira : Qu'est-ce que tu veux ma petite fille ? Et je répondrai : Le bonheur pour tous ceux que j'aime. Je ferai de même devant tous les saints.

vendredi 29 juillet 2011

Adhère à ma Prière

Unis toi à ma prière en toi , dans les autres , dans l'Eucharistie.

En toi , puisque je suis là , ne cessant d'élever vers mon Père tout ce que tu es , tout ce que tu penses , tout ce que tu fais - en hommage d'amour , d'adoration , d'action de grâces.
Je suis disposé à drainer toutes tes demandes et à les prendre à mon compte .
Tu pourrais obtenir tant de choses si tu voulais bien insérer ta prière à  la Mienne .

Dans les autres , car je suis aussi d'une façon unique mais non uniforme dans chacun de tes frères humains , en tous ceux qui t'entourent , en tous ceux qui apparemment sont loin mais qui par Moi te sont si proches .

Dans l'Eucharistie , car je suis là dans la plénitude de mon humanité en état d'oblation au profit de tous ceux qui veulent bien mêler leur offrande à la Mienne.

Père Courtois

Prière pour demander la béatification de Marthe Robin

Coeur sacré de Jésus,
tu as manifesté à Marthe
ton grand dessein d'amour et de vie,
pour attirer vers toi
ceux qui te cherchent ou t'ont oublié,
et pour que son incessante offrande
de compassion et de miséricorde
participe à une nouvelle Pentecôte.
Nous te demandons
que sa béatification par l'Eglise serve
à te faire connaître,
Toi, Parole vivante d'amour et de paix,
et que par l'intercession de Marie,
nous suivions son exemple
pour répondre aux appels de tous nos frères.
Daigne exaucer les prières
que nous t'adressons par ta servante Marthe
en sorte que soient manifestées
ta joie et ta gloire,
Amen

Merci Marthe!

jeudi 28 juillet 2011

Où te caches-tu, ô mon Dieu?

L'Adoration Eucharistique - Un lieu d'amitié avec le Seigneur

La demeure de Dieu dans nos églises est pour le Seigneur Jésus souvent un lieu de solitude et abandon.



Mère Julia Verhaeghe a nommé le tabernacle le nouveau Gethsemani pour le Seigneur, c’est à dire: comme Il a accepté dans le jardin de Gethsemani toute la souffrance de sa mort, bien conscient que beaucoup d’hommes n’accepteraient pas ce don de la Rédemption, ainsi le tabernacle est souvent le lieu ou le Seigneur ressuscité demeure, mais reste seul, à peine salué, remercié, adoré. Combien de gens visitent les trésors d’art dans nos magnifiques églises et combien peu pensent à Celui qui est là présent dans la plus profonde humilité de son mystère. Combien le Seigneur se réjouit-il quand nous cherchons sa proximité !

Être auprès du Seigneur, voilà notre bonheur et la félicité de notre vie. Quand quelqu’un dit: je suis de plus en plus attiré vers le tabernacle, alors il est sur le bon chemin.

Le temps que nous Lui donnons n’est jamais du temps perdu. Il nous le rendra en plénitude. L’amour que nous Lui offrons, Il nous le rendra au centuple. Il changera les efforts physiques qu’une adoration peut parfois demander, en bénédiction.

Quand nous tournons nos coeurs vers Lui en adorant, Lui les remplit de Sa sagesse et intelligence. Alors une étincelle de son Amour divin entre dans notre

L'Oeuvre

mercredi 27 juillet 2011

Mère de toutes nos vies




Prière à Marie, de Jean-Paul II


Mère de toutes nos routes tortueuses
et de toutes nos vies fracturées,
accorde-nous, toi pleine de grâce,
de vivre dans la grâce et de persévérer.


Reçois-nous avec nos problèmes quotidiens,
nos déficiences,
nos crises personnelles, familiales, sociales.

Par ta prière, obtiens-nous la justice.
Nous te confions et te consacrons
tous ceux qui sont rejetés,
tous ceux qui ont la nostalgie d'un abri,
et tous ceux qui se sentent seuls.

Répands dans notre cœur à tous
la sagesse de la paix,
la force de la justice
et la joie de l'amitié.

Amen



mardi 26 juillet 2011

La pensée

Pensée 1C_25: Mon enfant, viens te reposer sur Mon Coeur, remets-Moi ton fardeau et tu trouveras léger Mon joug! Avec ta permission, Je coupe tes attaches, les unes après les autres, pour te rendre entièrement libre! La vraie liberté réside dans ton coeur. Ton coeur, Je veux le rendre libre, car Je le veux tout à Moi.

lundi 25 juillet 2011

Le joug de l'Amour

Nous devons accepter le joug - et c'est un joug de l'Amour du Père - en nous humiliant sous la puissante main de Dieu .
Parfois , l'on ressent ce joug comme pesant.
Cela révèle que nous avons besoin de grandir dans la Foi et dans la Charité.
Si , lorsque nous sommes quelque peu récalcitrants , nous pensions que nous plier signifierait aller nous mettre sous la main de Dieu!!!
Rappelons-nous le beau verset du psaume :J'étais une brute mais je restais près de Toi .
Chaque fois, oui , comme une bonne bête , allons mettre notre nuque sous la main puissante de Dieu en disant : " Toi , Tu peux m'apaiser ".
Et là , il n'y a qu'à nous laisser prendre et guider par sa Main.

Si  nous jugeons seulement selon un critère humain , naturel et mondain , assurément nous n'accepterions pas de nous laisser soumettre par personne .
C'est toujours pour un motif de Foi que l'on peut faire cela , dans la conviction que le Seigneur est en train de nous amener , à travers ce chemin , à accomplir la ressemblance avec son Fils , Doux et Humble de coeur , entièrement livré entre les mains du Père.

En toute occasion , remettons-nous ainsi à Dieu, faisons-le avec des gestes concrets.
Battre sa coulpe équivaut à redire :" Me voici ,pardonne-moi , reprend-moi ,"
Si nous avons la Foi , nous voyons dans les frères , le sacrement de la Présence du Seigneur ; c'est pourquoi , nous pouvons arriver à expérimenter la Grâce et la Joie de nous humilier sous la main de tous , et d'éprouver une si profonde gratitude , parce que les autres nous accueillent encore et toujours.

Mansuétude

vendredi 22 juillet 2011

Cette belle Tranquillité

La Paix est cette tranquillité de pouvoir dire que le Seigneur est dans son champ, qu'Il y travaille , et que pour cela le champ donnera du fruit , bon et abondant . Selon le vouloir du Divin cultivateur .
Pourquoi rêver à d'autres choses que le Seigneur ne désire pas de nous ?
Il attend de nous uniquement le fruit du grain qu'il a semé en nous et qu'Il a ensuite cultivé avec un soin empressé.
Si nous laissons bien travailler le Seigneur et celui qui coopère avec Lui ,assurément le fruit viendra et ne décevra pas .
Pourquoi craindre , pourquoi s"inquiéter , pourquoi se préoccuper pour sa propre vie d'aujourd'hui et de demain?

Le Seigneur s'occupe de nous .
Jésus nous l'assure : " Le Père Lui-même vous aime ".
Si nous avons auprès de nous un abbé qui nous aide à tenir les yeux fixés sur celui qui nous aime , que cela nous suffise et nous garde en sérénité.
Laissons-nous conduire au silence intérieur ,,au silence de nous-mêmes , de notre être profond .
Ce silence devient vraiment prière , une prière qui ne consiste pas à aller étaler devant le Seigneur , dans le tumulte , nos angoisses , nos soucis , mais à rester là à écouter son Coeur battre pour nous et pour toutes ses créatures .

Mansuétude

jeudi 21 juillet 2011

Être dans un climat de confiance mutuelle

Un climat de confiance mutuelle est en même temps un climat de liberté et de joie. La confiance est quelque chose de progressif, c’est une croissance. On ne peut demander une confiance totale immédiate. Ce serait naïveté, inconscience, irresponsabilité. La confiance se mérite mais surtout elle se donne. Elle ne vient pas toute seule. Elle suppose un cœur qui se donne, un cœur qui s’ouvre à l’autre, qui accueille, qui est heureux de recevoir et de dépendre…Surtout, la confiance fait grandir, fait naître la confiance en retour et elle peut remettre quelqu’un debout. Mais c’est un combat difficile. Pourquoi ? Là encore à cause de la peur : on doute de l’autre, alors on a peur de donner sa confiance. Les grands apôtres de l’éducation ou de la charité, dom Bosco, Monsieur Vincent, sont des hommes qui ont su faire confiance, qui ont su donner leur confiance.et faire grandir les autres dans la confiance.

Jésus est un homme qui fait confiance. Personne ne t’a condamnée ? Moi, non plus, je ne te condamne pas, va et ne pêche plus ! (Jn 8,10-12) A l’intolérance de Simon le pharisien Jésus répond : Simon, j’ai quelque chose à te dire…tu vois cette femme…ses péchés si nombreux ont été pardonnés parce qu’elle a montré beaucoup d’amour (Lc 7, 47). A Pierre qui l’a renié il manifeste un surcroît de confiance, un surcroît d’amitié. Cette confiance sans limite de Jésus relève Pierre et l’ouvre à un amour sans limite.

C’est ainsi que la communauté devient une ‘schola Amoris’, …une école où l’on apprend à aimer Dieu, à aimer les frères avec lesquels on vit, à aimer l’humanité qui a besoin de la miséricorde de Dieu et de la solidarité fraternelle (n.25). Rappelez-vous cette citation de st Isaac : Vois, mon frère, un commandement que je te donne : que la miséricorde l’emporte toujours dans ta balance jusqu’au moment où tu sentiras en toi-même la miséricorde que Dieu éprouve envers toi et le monde.

L’idéal communautaire ne doit pas faire oublier que toute réalité chrétienne s’édifie sur la faiblesse humaine. La communauté idéale et parfaite n’existe pas encore : c’est dans la Jérusalem céleste que se réalisera la parfaite communion des saints. (n.26) Aussi la plus pernicieuse de toutes les imperfections, nous disait le Bx Paul Giustiniani, est de trop ressentir les imperfections des autres et de ne pouvoir les supporter d’une âme toujours égale, puisque l’on est soi-même très imparfait au moins sur ce point-là, même si l’on a par ailleurs de grandes vertus.

Sachons plutôt voir les progrès, la bonne intention et ne pas rester fixés sur le geste ou la parole malheureuse que l’on garde et que l’on fait macérer dans le cœur tout l’hiver avec une pierre par-dessus comme lorsqu’on faisait de la choucroute ! Je termine par une dernière citation que je vous ai déjà lue, tirée toujours du même document :

Il ne faut pas oublier que la paix et le plaisir d’être ensemble demeurent l’un des signes du Royaume de Dieu. La joie de vivre, même au milieu de difficultés…fait déjà partie du Royaume. Cette joie est fruit de l’Esprit…une fraternité sans joie est une fraternité qui s’éteint…Une communauté riche de joie est un véritable don du Très Haut, accordé aux frères et sœurs qui savent le demander, et qui s’acceptent mutuellement en s’engageant dans la vie fraternelle avec confiance en l’action de l’Esprit (n.28).


Cette transformation de notre vie communautaire en confiance et en joie, ne serait-ce pas le signe de Cana que l’on peut confier à Marie pour que son fils le réalise

Dom Victor

mercredi 20 juillet 2011

De l'obéissance

J'interrogeai un jour l'un des pères qui avait le plus d'expérience et lui demandai comment l'obéissance procure l'humilité.
Il me répondit: " un moine obéissant et de bon jugement , quand bien même il ressusciterait les morts , ou recevrait le don des larmes , ou serait libéré de tout combat , penserait encore que tout cela est dû à la prière de son père spirituel , et il demeurerait étranger à toute vaine présomption .
Comment lui serait-il possible , en effet , de s'enorgueillir de ce qu'il reconnaît avoir été accompli par le secours de son père spirituel , et non par ses propres efforts ? "

Il est nécessaire que la mer s'agite ; se soulève et se déchaîne , pour rejeter sur le rivage tout le bois , les déchets , et les débris végétaux qu'y ont déversés les fleuves des passions.
Soyons observateurs , et nous constaterons qu'après la tempête sur la mer , il se fait un grand calme .

Saint Jean Climaque

Ma Thérèse ..........

Sainte Thérèse de Lisieux : une mère spirituelle !




(P 232, § 2)

Jésus, que ne puis-je dire à toutes les petites âmes combien ta condescendance est ineffable... Je sens que si par impossible tu trouvais une âme plus faible, plus petite que la mienne, tu te plairais à la combler de faveurs plus grandes encore, si elle s'abandonnait avec une entière confiance à ta miséricorde infinie. Mais pourquoi désirer communiquer tes secrets d'amour, ô Jésus, n'est-ce pas toi seul qui me les as enseignés et ne peux-tu pas les révéler à d'autres ?... Oui je le sais et je te conjure de le faire, je te supplie d'abaisser ton regard divin sur un grand nombre de petites âmes... Je te supplie de choisir une légion de petites victimes dignes de ton AMOUR !...

mardi 19 juillet 2011

L'Adoration

L’adoration fait de nous des hommes qui savent écouter.

Il y a beaucoup de voix et de pensées qui entrent dans l’homme. La voix des medias; les nouvelles que nous écoutons; les personnes que nous rencontrons; nos propres pensées; les passions qui nous poussent; l’opinion publique; les attentes des masses. Dans cette quantité de voix, bruit et musiques, de distractions innombrables qui étourdissent, la voix du Seigneur ne peut plus bien se faire entendre.

Dieu ne s’impose jamais, mais frappe et appelle avec tendresse. “Voici, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je serai avec lui et lui avec moi.” (Ap 3,20)

L’adoration est le lieu approprié pour apprendre à écouter la voix du Seigneur. Elle nous fait sortir de nous-même, et nous apprend à parler à Dieu comme avec un ami. C’est en la pratiquant qu’elle s’épanouira. Ce n’est pas facile, mais possible.

Elle nous exercera à “l’écoute” de la voix du Seigneur, et avec le jeune Samuel nous pourrions dire, nous aussi: “Parle Seigneur, ton serviteur écoute.” (1Sam 3,9)

Cette voix du Seigneur se fait encore entendre aujourd’hui et l’adoration est un lieu favorable où la Parole de Dieu peut se faire entendre dans l’attention, le silence et le recueillement. Combien de personnes y ont entendu l’invitation du Seigneur: “Viens, suis-Moi”, et y ont reçu la grâce d’y répondre généreusement et joyeusement.



L’adoration changera les hommes


L’homme, qui continue à adorer Dieu se rend compte et avoue que le Seigneur le change. Ce changement on pourrait le nommer conversion. Par l’adoration nous entrons consciemment dans la vie de Dieu et Lui donnons l’occasion de nous parler.


La conscience, écho de la voix de Dieu en nous, se laisse entendre plus que d’habitude. Dieu nous enseigne ce que nous devons faire ou éviter. Ses pensées transforment nos pensées, afin que nous apprenions par petits pas à nous adapter aux pensées de Dieu, à reconnaître et vivre Sa Volonté.


La vie chrétienne consiste d’ailleurs à suivre le Christ et à Le prendre comme modèle de vie, Lui qui a dit: “Ma nourriture est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé” (Jn 4,34).

L’adoration n’est pas la seule route à suivre dans ce cheminement pour devenir semblables à Jésus Christ, mais elle nous façonne afin de pouvoir vivre conformément à Lui.

Les rois mages nous en donnent un bel exemple. Leur rencontre avec Jésus, le Roi d’Israël, à Qui ils sont venus rendre hommage, a changé ces hommes “intérieurement”. Ils sont “retournés” chez eux mais par un “autre chemin”. Ainsi en sera-t-il pour nous dans l’écoute, l’accueil et l’abandon à Sa présence dans l’adoration.



Famille Spirituelle “L’Oeuvre”

La pensée du jour ..............

" Enfant de Mon Coeur, tu as donné beaucoup de «oui»; le Père t'en réclame d'autres pour terminer le chef-d'oeuvre d'Amour que tu es. Ne perds pas de temps à te regarder, ni même à t'interroger. Garde ton regard fixé sur le Père, regarde Son Amour. Ne cherche pas à t'en rendre digne ni à le mériter, car jamais tu ne seras digne de tant d'Amour, jamais tu ne pourras mériter un Amour aussi parfait. Accueille, accueille, accueille Sa Bonté, Sa Miséricorde et Son Amour, parce qu'Il veut qu'il en soit ainsi."

lundi 18 juillet 2011

Je n'ai d'autres désirs




1. Je n'ai d'autre désir que de t'appartenir,
Etre à toi pour toujours, et livré à l'amour.
Je n'ai d'autre désir que de t'appartenir.

2.Je n'ai d'autre secours que renaître à l'amour,
Et soumettre ma vie au souffle de l'Esprit.
Je n'ai d'autre secours que renaître à l'amour.

3.Je n'ai d'autre espérance que m'offrir en silence,
Au don de ton amour m'unir jour après jour.
Je n'ai d'autre espérance que m'offrir en silence.

4.Je n'ai d'autre raison que l'amour de ton nom.
Mon bonheur est de vivre, O Jésus, pour te suivre.
Je n'ai d'autre raison que l'amour de ton nom.

Ste Thérèse

jeudi 14 juillet 2011

un Don gratuit de Dieu : l'Amitié ..........



L'amitié est un don...L'amitié se nourrit de rencontres, de silences, de paroles échangées. Elle permet à chacun d'avancer vers sa propre vérité
«Parce que c'était lui, parce que c'était moi. » À propos d'amitié, nul n'a grand-peine à trouver sa référence. Souvent d'ailleurs, seule est retenue cette phrase de Michel de Montaigne, évoquant l'amitié (la « sainte couture ») qui l'unit à Étienne de La Boétie. Tirée du chapitre « De l'amitié » des Essais de Montaigne, elle vaut pourtant d'être amenée : «Ce que nous appelons ordinairement amis et amitiés, ce ne sont qu'accointance et familiarités. (...) En l'amitié de quoi se parle, (nos âmes) se mêlent et se confondent l'une en l'autre, d'un mélange si universel qu'elles effacent la couture qui les a jointes. Si on me presse de dire pourquoi je l'aimais, je sens que cela ne se peut exprimer qu'en répondant : parce que c'était lui. Parce que c'était moi.»
Quelques autres pages disent la force que peut prendre l'amitié entre deux êtres. Par exemple, la correspondance entre Jacques Rivière, pionnier de la NRF, qui a publié les plus grands noms de son temps (Claudel, Gide, Marcel Proust, François Mauriac, Paul Valéry, Saint-John Perse, Jean Giraudoux, Jules Romains) et Alain-Fournier (l'auteur du Grand Meaulnes). Ou celle, également publiée chez Gallimard, entre Gustave Roud et Philippe Jaccottet : deux poètes originaires de la Suisse romande, dont la relation commence en 1942 et se termine en 1976, et qui illustre aussi cette concordance.
Il n'y est question ni de l'occupation allemande, ni de l'entrée des chars soviétiques dans Budapest, ni de la guerre d'Algérie, ni de mai 1968. Les deux épistoliers n'évoquent pas davantage leur vie privée, intime. Ils s'écrivent comme « des camarades de chantier », se demandant comment traduire telle élégie de Rilke, telle strophe d'Emily Dickinson. Ils s'envoient des brouillons de poèmes, des lignes inutiles, « les seules qui comptent ». Ils partagent les mêmes regrets que la beauté du monde soit si fugace qu'on ne puisse jamais la tenir, « comme un objet familier dans la main ». Bref, ils sont à l'unisson, dans le silence de la contemplation...
Mille nuances dans l'amitiéAmis d'enfance, puis de jeunesse, voisins et connaissances devenus peu à peu, peu ou prou, des amis, confrères ou consœurs d'études ou de travail, compagnons de sorties, de stade, ou d'engagements, amitiés de vacances qui durent, amis des premiers temps de la vie de couple. Il y a mille nuances dans l'amitié, mille harmoniques, selon les saisons de la vie. Au sens le plus élevé, celui dont parle Aristote dans l'Éthique à Nicomaque, l'amitié se réjouit de façon désintéressée de l'existence de l'autre, parce que cet autre est tel qu'il est.

L'ami ne désire que le bonheur de l'ami et son libre épanouissement, sans considération égoïste pour lui-même. Mais quelle que soit sa musique particulière, l'amitié est d'abord une réalité humaine, l'une des plus essentielles et des plus fortes qu'il soit donné de vivre. Une pause dans les combats de la vie, un temps de gratuité, de repos. Au creux de la douleur, ne pas avoir d'ami est l'une des plus grandes détresses qui soit.

De quels échanges, de quelles rencontres peut surgir l'amitié ? « Toute amitié naît d'une élection, explique Marie Thérèse Abgrall, de la communauté apostolique Saint-François-Xavier. Deux personnes se reconnaissent et se font mutuellement foi. » Mais, précise-t-elle aussitôt, « cette élection réciproque ne saurait être enfermement dans une relation privilégiée et exclusive, sous peine de se détruire. Si l'amitié est “le trésor de la vie”, sa saveur n'est pas de l'ordre de la jouissance dont parle saint Augustin au début des Confessions : “J'aimais à aimer.” Elle est joie pure de l'accueil de l'autre, non en ce qu'il va m'apporter, mais en ce qu'il est. »
Renard et Petit PrinceDès lors, l'amitié peut naître entre le renard et le Petit Prince, qui n'ont a priori rien en commun, dépasser les barrières de l'âge ou du sexe, des cultures ou des religions. À condition que, pour le rejoindre, l'ami accepte d'apprivoiser ce qui en l'autre lui est étranger, sans nier ni gommer cette étrangeté, ni se renier lui-même. À condition aussi que l'amitié se donne du temps. Comme dit Montaigne : « Il faut tant de rencontres pour la bâtir. »
Fondée avant tout sur la parole, l'amitié se nourrit du dialogue qui lui-même repose sur la confiance donnée et reçue. Mieux, l'amitié habite le dialogue. Maurice Bellet lui donne trois visages : la présence, l'hospitalité, l'écoute. « Les trois en un », précise-t-il.
Quels sont les fruits de l'amitié ? D'abord et avant tout, la joie d'une présence. La découverte d'une harmonie, d'une concorde, d'une « convenance des volontés », selon l'expression de Montaigne. Mais plus encore, l'amitié rend justice, reconnaît l'autre comme unique, éveille et révèle en lui une dimension qu'il ne connaissait pas.
Elle prend patience« Les amis s'ouvrent par leur présence des champs inconnus d'expérience et de réflexion qui peuvent mener à des remises en cause, à des transformations du regard », constate Marie-Thérèse Abgrall. Ainsi, au fil du temps, des rencontres, des paroles échangées, des repas et des découvertes partagés, des services rendus, des marches en commun... se construit une histoire commune. Certains vont jusqu'à inclure, dans cette histoire commune, les compagnons du temps passé qui continuent de les instruire ou de leur apporter cette divine douceur dont parle Maurice Bellet, « qui ne sait même pas qu'elle se donne ».
Pour résumer, conclut Marie-Thérèse Abgrall, on pourrait dire de l'amitié ce que saint Paul disait de la charité : elle prend patience, elle rend service, elle ne cherche pas son intérêt, elle se réjouit de ce qui est bien. Elle fait confiance en tout, crédit à travers tout, c'est dans l'épreuve qu'on la reconnaît. Elle ne juge pas, mais n'a pas peur d'une parole de vérité. Elle ne s'impose pas, mais garde mesure et tact en tout.
Elle sait taire ce qui ne doit pas être clamé sur les toits et dire ce qui doit être dit. Elle est discrète et jamais importune. Elle ne prend ombrage de rien, ne jalouse pas, ne se compare pas, ne soupçonne pas. Elle ne se laisse pas surprendre et étonner, n'a rien de clos ni de figé une fois pour toutes. Elle sait garder mémoire des bienfaits et laisser la porte ouverte aux pardons.
Quand une telle amitié existe, elle parle de Dieu. « Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître. Mais je vous appelle amis, parce que tout ce que j'ai entendu de mon père, je vous l'ai fait connaître» (Jean 15, 15). Par ces mots, prononcés à l'heure même de la trahison de Judas, Dieu enseigne ce qu'est en vérité l'amitié : un don gratuit.

Martine de SAUTO

mercredi 13 juillet 2011

La confiance , un chemin de liberté et de joie

par dom Victor -

Pour vivre en frères et sœurs, dit le document romain sur la vie fraternelle, il faut parcourir un vrai chemin de libération intérieure[i]; j’ajouterai que l’on avance sur ce chemin par la confiance. Mais le texte reconnaît que ce chemin de conversion, du vieil homme qui tend à se fermer sur soi à l’homme nouveau qui se donne aux autres, est long et pénible. Il est bon, en début d’année, de s’examiner sur la qualité de notre vie fraternelle. Elle est le lieu de notre véritable combat en même temps que la vérification de la qualité de notre prière. Si notre prière est une relation avec Dieu, si elle procède d’une vraie charité elle se traduira en accueil de l’autre et en cette écoute qui est obéissance à Dieu comme à l’autre. Le Cal Daniélou nous disait que le critère d’une civilisation était sa capacité de passer de la peur de l’autre à l’hospitalité. Tous les conflits actuels proviennent d’une peur de l’autre. Et cette méfiance qui s’insinue partout met en danger notre civilisation même. Pour qu’elle ne mette pas en danger notre vie communautaire, il faut, comme me disait Philippe l’autre jour, monter sur le toit pendant qu’il fait beau. Quand il fera mauvais temps ce sera trop tard.

Aussi, demandons-nous, en ce début d’année où en est notre confiance mutuelle par rapport à l’année passée et comment augmenter, approfondir, faire davantage rayonner cette confiance. Nous le souhaitons tous car tous nous avons besoin de confiance pour vivre heureux, pour goûter la joie du cœur. Alors, pourquoi nous laissons-nous surprendre parfois à être agressifs, violents, intolérants, irrités ou tout simplement critiques vis-à-vis des autres ?

1) Aux sources de la confiance

Le document romain que je citais dit que chez les contemplatifs la vie fraternelle prend des dimensions très vastes et très profondes, qui dérivent de l’exigence fondamentale de leur vocation spéciale, c’est-à-dire la recherche de Dieu seul dans le silence et la prière. Leur attention prolongée à Dieu rend particulièrement délicate et respectueuse leur attention aux autres membres de la communauté, et la contemplation devient une force libératrice de toute forme d’égoïsme (n.10). Je le souhaite mais en est-il toujours ainsi ? Correspondons-nous à ce portrait qui peut paraître idéalisé ? Le texte a soin d’ajouter : Quand on oublie cette dimension mystique et théologale, liée au mystère de la communion divine présente et communiquée à la communauté, on en vient irrémédiablement à oublier aussi les raisons profondes de vivre en communauté, de construire patiemment la vie fraternelle (n.12).


La grâce de Noël renouvelle chaque année notre regard sur l’humanité : la nôtre et celle du prochain. Nous sommes invités à voir en toute réalité humaine une dimension sacramentelle qui nous manifeste Dieu. Cette dimension sacramentelle, c’est précisément ce mystère de la communion divine présente et communiquée à la communauté.


Un texte du père Liégé sur le vrai sens du péché disait ceci : Celui qui pèche n’a ni vu ni connu Jésus Christ. C’est donc par rapport à l’intimité de vie avec Jésus Christ qu’intervient, comme une infidélité personnelle, le péché…Être enfant de Dieu, pratiquer la sainteté, imiter Jésus Christ le Saint, aimer ses frères : c’est tout cela que contredit le péché. Et pas seulement des lois, fussent-elle divines. Et pas seulement un idéal, fut-il des plus généreux. Il faut avoir entrevu que Dieu est Saint, que le Christ est Saint, que le chrétien est appelé à être saint comme Dieu en imitant son chef Jésus Christ, pour comprendre la vraie réalité du péché. Ainsi, quand je pèche, je contredis en moi l’emprise de l’Esprit du Christ et la loi intérieure d’imitation du Christ qui doit animer toute mon existence.



Être enfant de Dieu, pratiquer la sainteté, imiter Jésus Christ le Saint, aimer ses frères, tout cela se tient, tout cela ne fait

lundi 11 juillet 2011

Le Semeur .............

Le Semeur est sorti semer........ en abondance ........
Lui est généreux .......... la graine est bonne...........

Mais la terre comment est-elle , elle ..........

Ma terre comment reçoit-elle la Parole ????
Mon coeur est-il ouvert à cette Parole que mon Dieu vient me donner ??

Et puis .......... si , il y a graines, semences , il y a aussi fruits !!!!!

Mais les fruits , qu'est-ce que c'est ??

Dimanche , dans l'église , je pensais à toutes ces personnes assises qui écoutaient ,
le Seigneur , le Semeur est là  , et Il a semé ....... dans chaque coeur ......
Il est tellement Bon qu'Il ne peut laisser un coeur sans semences : cet Amour dont Il déborde .........

Mais , moi comment je la reçois!!!!
Être..là.....assis.....passif.....pensif....

On ne peut être que cette terre où la graine porte du fruit , les autres terres c'est pour les autres , non ???

Mais , non , s'apercevoir , que mon coeur , ma vie est tout à la fois , toutes ses terres .....

C'est tellement facile de voir dans l'autre toutes les raisons qui peut l'empêcher de faire grandir la graine qui vient de notre Dieu , et moi , comment je vis , comment je laisse vivre mon Dieu en moi ????

D'abord , repartir par le Semeur ,
oui , le Semeur , mon Dieu , Il sème avec largesse , grande Grâce d'avoir un Dieu si pleins de Bonté ,
Lui , Il vient à nous .........
sachons toujours reconnaître que tout ce qui se passe en nous ,
ce qui vient de notre Dieu , sans sa Grâce , rien ne serait possible .......
Il vient  oui , Il vient , Lui , notre Dieu ,
pour semer dans chacune de ses créatures son Amour ,
et puis ,dans cette infinie Patience , qu'Il a envers nous , Il attend ......attend...........
comment mon coeur va L'accueillir , Lui ............
Comment dans chaque coeur , la semence va t-elle grandir , cette graine qui porte du fruits ????

L'Esprit - Saint  , Don de notre Dieu , vient arroser cette graine .......
Cet Esprit - Saint qui déverse sur nous tant de pluie !!!!
Oui , ces fruits , ces trésors que nous donne l'Esprit , savons- nous , les laisser d'abord éclore , tout doucement en nous . Ce travail de tous les jours pour que d'une fleur toute délicate , le fruit puisse prendre la place . Mais , ce fruit ne peut être acquis , une fois pour toute , non , c'est une continuelle renaissance qui ne peut se vivre qu'avec l'aide de notre Dieu .

Mais que savons-nous de ses fruits , nous voulons toujours savoir , nous , les êtres humains à quels stades , nous sommes rendus dans ce cheminement ........
Mais , une chose est sûre , c'est que ce n'est pas important de savoir , l'endroit où dans ma vie chrétienne , j'en suis , non , que vanité de tout cela !!!!
Le Seigneur , Lui , le sait , et c'est ça l'important ,
Nous , nous avons , avec sa Grâce , à continuer sans cesse à multiplier ce qu'Il veut pour nous et les autres ,
sans jamais laisser flétrir ses Fleurs qui donnent du Fruits .................

Voici ce que saint Paul décrit dans sa lettre aux Galates : « Voici ce que produit l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, humilité et maîtrise de soi. » (Ga 5,22-23 )"

mercredi 6 juillet 2011

Être pleins de générosité

L’important pour un être vraiment libre est de pouvoir construire sa vie au lieu de la subir. Si je subis des événements sans adhésion intérieure, sans oui profond, je ne crée plus mon histoire. Je perds ma liberté de décision, je ne suis plus capable d’inventer ma vie. J’ai l’impression qu’on m’a volé ma vie, que d’autres ou les événements en ont décidé à ma place. N’est-ce pas ce que nous éprouvons confusément chaque fois que l’autre vient interférer dans notre vie et nous oblige à accueillir sa demande, son ordre, sa remarque, sa façon d’agir ou de se comporter ou tout simplement sa présence ? Or, être pleins de générosité c’est construire sa vie sur le don de soi, sans calcul, sans limites… Cette générosité accepte que l’autre entre dans ma vie puisque ma vie déjà lui appartient, que je la lui ai donnée… Le Cardinal Ratzinger écrivait :


« Mais revenons aux paroles du Christ qui nous dit : C’est quand tu crois que tu dois être ton seul maître et te défendre toi-même que tu te perds. Car tu n’es pas construit comme une île, tu n’es pas un moi qui repose sur lui-même, mais tu es construit pour l’amour et donc pour te donner, pour renoncer, pour être émondé de toi-même. C’est seulement si tu te donnes, si tu te perds, comme le Christ le dit, que tu pourras vivre. » (Cal Ratzinger, Le sel de la terre, p. 163-164)

Là se trouve la grande difficulté : accepter d’être émondé par l’autre, d’être taillé et donc amputé, semble-t-il, de quelque chose de soi, même si c’est d’une branche sans fruit. Alors que c’est seulement si tu te donnes, si tu te perds, comme le Christ le dit, que tu pourras vivre.
 
Dom Victor

samedi 2 juillet 2011

Coeur Immaculée de Marie ............




SERMON DE S. LAURENT JUSTINIEN

Lorsque Marie confrontait en elle-même tout ce qu’elle avait appris pour l’avoir lu, entendu ou vu, comme elle grandissait dans la foi, comme elle progressait en mérite, comme elle était éclairée par la sagesse, comme elle s’enflammait de plus en plus du feu de l’amour ! En revivant la révélation des mystères célestes qui lui avait été proposée, elle était comblée de joie, merveilleusement fécondée par l’Esprit, et elle s’élançait vers Dieu tout en demeurant dans l’humilité. De tels progrès dans la grâce divine élèvent jusqu’aux sommets et transfigurent de gloire en gloire.



Heureuse, certes, l’âme de la bienheureuse Vierge : habitée par l’Esprit et par son enseignement, elle obéissait toujours et en toutes choses aux ordres du Verbe. Elle n’était pas guidée par son sentiment personnel, pas sa propre décision ; mais ce que la sagesse suggérait intérieurement à sa foi, elle l’accomplissait extérieurement pas son corps. Il convenait bien à la divine Sagesse, qui bâtissait, pour y habiter, la demeure de l’Église, il lui convenait d’employer Marie la toute sainte pour procurer l’observance de la loi, la purification de l’âme, l’idéal de l’humilité et le sacrifice spirituel.



Imite-la, âme fidèle. Pour te purifier spirituellement et pouvoir te délivrer de la maladie du péché, entre dans le temple de ton cœur. Dieu y regarde toute affection plus que notre ouvrage, en tout ce que nous faisons. Aussi nous pouvons, par le désir de la contemplation, nous jeter en Dieu pour ne penser qu’à lui ; ou bien nous pouvons chercher notre équilibre par le progrès des vertus et des activités profitables à notre prochain ; en tout cela n’ayons pas d’autre mobile que l’amour de Christ. Voilà quel est le sacrifice spirituel de purification qui est agréable à Dieu. Il ne s’accomplit pas dans un temple matériel, mais dans le temple de notre cœur où le Christ Seigneur fait avec joie son entrée.







vendredi 1 juillet 2011

En Toi est la source de Vie



L'ARBRE DE VIE, par SAINT BONAVENTURE



Considère attentivement, toi qui as été racheté, quel est celui qui, pour toi, est suspendu à la Croix, quelle est sa grandeur, quelle est sa sainteté, lui dont la mort rend la vie à ceux qui sont morts, lui dont le trépas met en deuil le ciel et la terre, et fait se briser les pierres les plus dures.


Pour que, du côté du Christ endormi sur la Croix, surgisse l'Église, et pour que soit accomplie la parole de l'Écriture : Ils contempleront celui qu'ils ont transpercé, la sagesse divine a bien voulu que la lance d'un soldat ouvre et transperce ce côté. Il en sortit du sang et de l'eau, et c'était le prix de notre salut qui s'écoulait ainsi. Jailli de sa source, c'est-à-dire du plus profond du cœur du Christ, il donne aux sacrements de l'Église le pouvoir de conférer la vie de la grâce et, à ceux qui ont déjà en eux la vie du Christ, il donne à boire de cette eau vive qui jaillit jusque dans la vie éternelle.


Debout ! toi qui es aimé du Christ, sois donc comme la colombe qui fait son nid sur le bord de l'abîme. Et là, comme l'oiseau qui a trouvé un nid, ne te relâche pas de ta vigilance ; là, comme la tourterelle, viens cacher les enfants de ton amour chaste, et de cette plaie approche tes lèvres pour puiser de l'eau à la source du Sauveur. C'est là qu'on trouve la source qui jaillissait au milieu du Paradis et qui, se partageant en quatre bras puis répandue dans les cœurs aimants, arrose et féconde la terre tout entière.


À cette source de vie et de lumière, accours donc, animé d'un brûlant désir, qui que tu sois, toi qui es donné à Dieu, et de toute ta force, du plus profond de ton cœur, crie vers lui : O beauté ineffable du Dieu très-haut, éclat très pur de l'éternelle lumière, vie qui communique la vie à tous les vivants, lumière qui donne son éclat à toute lumière, toi qui conserves dans leur immuable splendeur et leur diversité les astres qui brillent, depuis la première aurore, devant le trône de ta divinité !


O jaillissement éternel et inaccessible, plein de lumière et de douceur, de cette source cachée à tous les regards humains ! profondeur sans fond, hauteur sans limite, grandeur incommensurable et pureté inviolable !


C'est de toi que coule ce fleuve qui réjouit la cité de Dieu et c'est grâce à toi qu'aux accents des acclamations et des actions de grâce, nous pouvons te chanter le cantique de louange, car nous pouvons témoigner, par expérience, qu'en toi est la source de la vie, et que par ta lumière, nous verrons la lumière.


 J'ai vu la source devenir un fleuve immense                              Alléluia !

Les fils de Dieu rassemblés, chantaient leur joie d'être sauvés,           Alléluia !



        Alléluia,  Alléluia, Alléluia